Hospitalisation à domicile (HAD) : avantages et inconvénients
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Parce que séjourner à l'hôpital peut générer stress et anxiété chez les patients âgés, de plus en plus de seniors ont recours à des solutions alternatives. Lorsque le l’état de santé du patient le permet et que le logement s’y prête, il est possible d’envisager une hospitalisation à domicile (HAD). De quoi s’agit-il exactement ? Qui peut obtenir ce service ? Quels sont les avantages et les inconvénients de l’HAD ?
Le point dans cet article.
Qu’est-ce que l’hospitalisation à domicile (HAD) ?
L’hospitalisation à domicile offre une alternative à l'hospitalisation traditionnelle. Elle permet aux patients de bénéficier de soins médicaux à domicile adaptés à leurs besoins spécifiques.
Hospitalisation à domicile : définition et objectifs
L'hospitalisation à domicile (HAD) est un mode de prise en charge médicale qui permet à un patient de bénéficier de soins habituellement dispensés à l'hôpital, tout en restant dans son environnement familier.
L'HAD peut être indiquée dans certains cas, notamment lorsque l'état de santé ne justifie pas le maintien à l'hôpital ou à l'inverse, lorsque la personne est en fin de vie ou en suivi post chimiothérapie. Cet accompagnement nécessite la mise en place de soins coordonnés qui sont assurés par une équipe pluridisciplinaire composée, entre autres, de médecins, d’infirmiers, de kinésithérapeutes et d’assistantes sociales. Ces professionnels se déplacent au domicile du patient pour assurer les soins nécessaires.
Ce dispositif a pour objectif d’éviter ou de réduire la durée d’un séjour à l'hôpital.
Il est initialement prévu pour une période limitée mais peut être renouvelé en fonction des besoins médicaux de la personne concernée.
HAD : quelles sont les conditions d’éligibilité ?
L'éligibilité à l'HAD est évaluée au cas par cas par une équipe spécialisée.
De manière générale, les conditions suivantes doivent être réunies :
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- L'HAD doit être prescrite par un médecin, généralement le médecin hospitalier ou le médecin traitant.
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- La personne doit présenter une pathologie nécessitant des soins complexes, mais qui ne requiert pas une hospitalisation complète.
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- Les soins à domicile doivent être médicalement justifiés et adaptés à sa situation.
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- Le logement du patient doit être adapté à la prise en charge à domicile. Un dispositif d’appel d’urgence doit être installé. La présence d'un aidant ou d'une personne pouvant assurer une surveillance régulière est souvent requise.
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- Le patient doit résider dans une zone géographique couverte par un service d'HAD.
Bon à savoir : il est possible de bénéficier d’une hospitalisation « à domicile » en maison de retraite médicalisée de type EHPAD. Les professionnels de santé du service HAD interviennent directement dans la chambre du résident. Ce dispositif permet d’éviter les transferts vers un hôpital, ce qui est moins traumatisant pour le résident.
Les avantages de l’hospitalisation à domicile
L'hospitalisation à domicile recèle plusieurs avantages :
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- Maintenir ou améliorer l'état de santé du patient en évitant ou en réduisant la durée d'une hospitalisation conventionnelle.
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- Favoriser le maintien à domicile afin de permettre au patient de rester dans son environnement de vie habituel, à proximité de sa famille, ce qui peut avoir un impact positif sur son état psychologique et sa qualité de vie.
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- Assurer la continuité des soins en garantissant une prise en charge coordonnée, en lien avec le médecin traitant et les autres membres de l’équipe soignante.
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- Réduire les risques d'infection nosocomiale qui peuvent parfois survenir en milieu hospitalier.
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- Impliquer les proches dans la prise en charge du patient.
Quels sont les inconvénients de l’hospitalisation à domicile ?
Même si elle présente plusieurs atouts, l’HAD possède certains inconvénients.
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- Soins disponibles limités : l’HAD ne permet de prendre en charge qu’un certain nombre de soins (maladie cardiaque ou neurologique, pansements complexes, soins palliatifs, assistance respiratoire, traitement orthopédique…).
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- Risque d’isolement : si l'entourage du patient n'est pas suffisamment présent ou si ce dernier est peu actif socialement, l'HAD peut entraîner ou accentuer un sentiment de solitude.
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- Charge pour les aidants familiaux : la prise en charge d’un proche malade à domicile peut être source de stress, d’anxiété et d’épuisement physique et émotionnel chez les proches aidants mobilisés.
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Nécessité d’un environnement adapté : l’hospitalisation à domicile peut nécessiter des aménagements spécifiques (lit médicalisé, monte-escalier, salle d’eau sécurisée…) ce qui peut représenter un coût financier important pour les personnes concernées, même s’il est aujourd’hui possible de bénéficier de certaines aides financières telles que MaPrimeAdapt’.
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Risques en cas d’urgence : parce qu’elle dispose de tout le matériel nécessaire pour intervenir rapidement, l’équipe médicale est plus à même de gérer une situation d’urgence en milieu hospitalier qu’à domicile.
Comment savoir si l’HAD est la meilleure option ?
L’hospitalisation à domicile (HAD) est une alternative intéressante à l’hospitalisation traditionnelle, mais elle ne convient pas à tout le monde. Pour déterminer si l’HAD est la meilleure option, plusieurs critères doivent être pris en considération.
Évaluer les besoins du patient
Dans un premier temps, il convient de déterminer les besoins médicaux du patient. Il s’agit d’identifier :
-
- La nature de la pathologie : certaines pathologies se prêtent mieux à une prise en charge à domicile que d’autres.
-
- La gravité de la maladie : un état de santé instable ou des besoins en soins très importants peuvent nécessiter une surveillance plus étroite en milieu hospitalier.
-
- Le degré de dépendance (Gir) : une personne âgée très dépendante aura besoin d’une présence constante, ce qui peut complexifier la mise en place d’une HAD.
Consulter les professionnels de santé
La consultation avec le personnel médical est indispensable pour prendre une décision éclairée. C’est l’équipe soignante de l’établissement qui déterminera si l’HAD est adaptée à la situation du patient. Elle pourra notamment évaluer :
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- La faisabilité des soins à domicile en toute sécurité.
-
- La disponibilité d’un service d’HAD dans la région et la possibilité de coordonner les soins avec les autres intervenants (médecins, infirmières libérales, etc.).
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- L’implication des proches et leur capacité à participer aux soins.
Comparer avec d’autres options de soins
Il est important de comparer l’HAD avec les autres options de soins disponibles :
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- L’hospitalisation conventionnelle, qui offre une surveillance médicale plus intensive, mais peut être plus contraignante pour le patient et sa famille.
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- Les soins de suite et de réadaptation (SSR), qui peuvent être proposés en établissement spécialisé suite à une hospitalisation.
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Les soins à domicile par des infirmières libérales lorsque le patient est en maintien à domicile et nécessite des soins relativement légers.
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- L’aide au retour à domicile après hospitalisation (ARDH), qui peut prendre en charge une partie des dépenses liées à leur prise en charge à domicile après un séjour à l'hôpital.
Comment organiser une hospitalisation à domicile ?
Pour mettre en place l'hospitalisation à domicile, il faut un accord concordant des professionnels car c'est avant tout un travail d'équipe avec un projet initié par le médecin qui prescrit l'HAD. Un travailleur social établit un diagnostic des conditions de vie de la personne afin de vérifier si l'hospitalisation à domicile est réalisable. Par ailleurs, l'hospitalisation à domicile ne pourra être mise en œuvre qu'avec l'accord de la personne concernée.
A noter: une fois l'accord d’HAD obtenu, la personne concernée doit remplir un contrat validant son accord à être soigné dans le cadre d'un HAD. Par ailleurs, il faut aussi entamer les démarches auprès de l'Assurance Maladie pour obtenir la prise en charge de l'hospitalisation à domicile. Comme pour les hospitalisations classiques, la couverture de l'hospitalisation se fait à hauteur de 80% par l'assurance maladie, sauf pour les personnes bénéficiant du 100% dans les cas d'affections longue durée. Pour le reliquat, il convient de vérifier auprès de votre mutuelle.
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