Leqembi : un nouvel espoir contre Alzheimer enfin autorisé en Europe

Après plusieurs mois d'attente, la Commission européenne vient d'autoriser le Leqembi, un médicament novateur contre la maladie d'Alzheimer. Une avancée prometteuse pour les patients et leurs proches.
Un traitement qui cible la cause de la maladie d’Alzheimer
Le Leqembi (lecanemab) est un traitement d’immunothérapie innovant qui agit directement sur la cause biologique de la maladie d'Alzheimer. Développé par les laboratoires Eisai et Biogen, ce médicament cible les plaques de bêta-amyloïde, des protéines anormales qui s'accumulent dans le cerveau des personnes atteintes d'Alzheimer et contribuent à la dégénérescence cognitive.
Jusqu'à présent, les traitements disponibles se limitaient à atténuer les symptômes. Le Leqembi change la donne en visant directement le mécanisme pathologique de la maladie.
Un traitement réservé à des cas bien précis
Le Leqembi est réservé aux patients souffrant d'un déclin cognitif léger ou d'une démence légère due à Alzheimer.
Le diagnostic d'Alzheimer doit être confirmé par la présence de plaques amyloïdes dans le cerveau, vérifiée par imagerie ou biomarqueurs.
Enfin, ce traitement ne peut être administré qu’aux patients ayant zéro ou une copie du gène ApoE4, en raison d’un risque accru d’effets secondaires chez les porteurs de deux copies de ce gène.
Des résultats satisfaisants
Lors des essais cliniques, le traitement a été administré à une partie des participants (les autres ayant reçu un traitement placebo), par perfusion intraveineuse toutes les deux semaines pendant 18 mois. Les chercheurs ont analysé les effets du lecanemab en s’intéressant à l’évolution des troubles cognitifs et fonctionnels et en relevant la concentration de bêta-amyloïde dans le cerveau. Résultat : le Leqembi aurait permis de ralentir la progression de la maladie de 27% par rapport au groupe ayant reçu un placebo. Une avancée jugée significative par la communauté scientifique.
Une autorisation européenne obtenue après des réticences
En juillet 2024, l'Agence européenne des médicaments (EMA) avait initialement refusé d'approuver le Leqembi, en raison de risques d'effets indésirables graves, tels que des hémorragies ou des oedèmes cérébraux. Mais en novembre 2024, après réexamen du dossier et analyse de nouvelles données cliniques, l'EMA a recommandé son autorisation. La Commission européenne a suivi cet avis en avril 2025.
Le Leqembi avait déjà été autorisé aux États-Unis en juillet 2023 par la FDA, qui avait alors jugé que les avantages du traitement l’emportaient sur les risques encourus. Il est également déjà disponible dans d’autres pays du monde tels que le Japon, le Royaume-Uni, la Chine et Israël.
Une disponibilité progressive en Europe
Même si l'autorisation européenne est acquise, le Leqembi ne sera pas disponible immédiatement dans tous les pays. Chaque État membre doit désormais décider de ses modalités de prescription et de remboursement. En Espagne, par exemple, sa commercialisation ne devrait pas intervenir avant un an et demi. En France, les délais pourraient être similaires, sauf en cas de procédure accélérée car il faut généralement attendre plusieurs mois entre l’autorisation de mise sur le marché d’un traitement et sa commercialisation effective en pharmacie.
Un espoir pour les malades et leurs aidants
L'approbation du Leqembi (lecanemab) offre un nouvel espoir aux patients et aux familles touchées par Alzheimer, une maladie qui concerne plus d'un million de personnes en France et qui constitue donc un véritable enjeu de santé publique. Pour les aidants, souvent épuisés par la charge quotidienne, tout traitement permettant de ralentir la perte d'autonomie est une bouffée d'oxygène
Il ne s'agit pas d'un remède miracle, mais d'une première étape vers des traitements plus efficaces. D'autres médicaments similaires sont en cours de développement, et l'espoir d'un avenir plus stable pour les patients Alzheimer se renforce.
L’importance du dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer
Le dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer permet de mettre en place rapidement une prise en charge adaptée. Identifier les premiers signes, comme des troubles de la mémoire ou des difficultés d’orientation, permet d’accéder à un diagnostic précis qui peut notamment être confirmé par l’imagerie cérébrale. Plus le traitement est initié tôt, plus il est susceptible de ralentir la progression de la maladie. Ce dépistage repose souvent sur l’implication du médecin traitant, mais aussi sur la vigilance des proches. Sensibiliser le grand public à ces premiers signes est un enjeu essentiel pour permettre à davantage de patients d’améliorer leur qualité de vie.
Par l'équipe rédactionnelle de Retraite Plus
Publié le 23/04/25
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