Les petits plus à savoir pour faciliter une entrée en maison de retraite

Cette rubrique est née des différentes questions, appréhensions, inquiétudes que les familles partagent avec notre équipe de conseillères, au quotidien.

Bonjour,
Je m’appelle Mme Courçu, je ne sais pas bien par où commencer. Mon papa, âgé de 74 ans, a fait une chute l’hiver dernier et depuis, ses facultés motrices ont été largement diminuées. A sa sortie de l’hôpital, l’assistante sociale nous a vivement conseillé de le placer dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées, en me vantant les prestations de certains d’entre eux. Nous avons parlé pendant une longue demi-heure du fonctionnement de ce type de structures, qu’il ne s’agit plus de mouroirs et que l’idée qu’on
s’en faisait devait changer. Certaines résidences proposent un véritable projet de vie à ses pensionnaires, en mettant en place des ateliers, des sorties, en faisant appel à différentes thérapies, par la musique, par l’animal, et les locaux sont de plus en plus investis.
Elle m’avait convaincue et m’avait confiée quelques prospectus « qui devaient m’aider dans mes démarches ». J’avais décidé de ne pas bousculer mon papa, lui qui avait toujours été si indépendant. L’idée de le confier à des étrangers et de lui dire de quitter définitivement son appartement au cœur de Paris, qu’il chérissait plus que tout, depuis la disparition de Maman, me rendait malade.
Etant enfant unique, tout reposait sur mes épaules. Je décidai donc de l’installer chez moi pendant un moment, le temps de voir venir les choses. Mon mari, qui s’est toujours très bien entendu avec mes parents, a été d’un grand soutien, et n’a jamais émis de reproche ou de plainte concernant cette idée.
Nous avons donc changé la disposition des chambres afin que Papa soit à ses aises. Les enfants ont été réunis dans une même chambre. Ce n’était pas évident au début car ils n’ont pas les mêmes horaires, le bébé dort tôt et mon aîné qui est déjà au collège, devait travailler, lumière allumée, plus tard. Mais les enfants ont été exceptionnels. Chacun a mis du sien, ils savaient que la santé et la sécurité de leur papi dépendait de leur bonne volonté.
Ce tableau idyllique de la parfaite famille, n’a pas tardé à être gâché. Mon père s’impatientait, il voulait rentrer chez lui, mes enfants me réclamaient davantage, au bureau le patron me reprochait mes retards et absences fréquentes, et mon mari commençait à se languir de son train de vie d’avant. Je ne mangeais plus avec lui, mais préférais accompagner mon père, qui mangeait plus tôt…
C’est pourquoi j’ai ressorti les brochures que l’assistante sociale m’avait données quelques mois auparavant et je suis tombée sur la vôtre. En vous appelant, je ne savais pas trop quoi demander et une charmante conseillère du nom de Rébecca m’a écoutée, consolée et recommandée un hébergement temporaire pour commencer.
Je ne connaissais pas ce système, mais il est parfait pour une transition, un relais thérapeutique, pour que la personne âgée puisse entrer dans ce type d’établissement détendue et confiante.
J’étais donc d’accord mais n’avais aucune idée de ce qu’il fallait entreprendre comme démarche. Est appelé hébergement temporaire un séjour d’une durée de moins de six mois. De ce fait, certaines démarches nécessaires et indispensables à l’hébergement permanent, seront inutiles pour un séjour de courte durée.

Le choix de l’établissement

Les courts séjours ne sont pas pratiqués par toutes les maisons de retraite. Ainsi renseignez-vous avant de commencer toute démarche d’inscription auprès d’un établissement quelconque. Il existe des établissements d’hébergement temporaire pour personnes âgées, qui n’accueillent que ce type de « pensionnaires de passage ». Mis à part cela, il y a des places réservées aux courts séjours au sein d’établissements médicalisés classiques. Retraite Plus, organisme de placement de personnes âgées en maison de retraite, connaît la liste des structures d’accueil pratiquant l’hébergement temporaire sur toute la France, ainsi que leur disponibilité. Vous pouvez nous contacter sur notre numéro vert gratuit au 0800.941.340.

Le financement d’un hébergement temporaire

C’est dans ce domaine qu’interviennent les plus grosses différences entre un hébergement temporaire et un hébergement permanent.
Les allocations dont peuvent bénéficier les personnes âgées en entrant en maison de retraite sont l’APA (Aide Personnalisée à l’Autonomie), l’Aide au Logement, l’Aide Sociale et la Réduction d’impôts. Si la personne percevait l’APA à domicile, elle pourra continuer de la percevoir en intégrant un établissement pour une durée maximale de 30 jours. Si la durée du séjour est supérieure,
cette allocation sera suspendue et remplacée par une autre forme d’aide financière.
Pour ce qui est de l’Aide au Logement et de l’Aide Sociale, ce sont des allocations, dont la mise en place des dossiers nécessite plusieurs mois avant d’être pris en compte. Ainsi, il est très rare, pour ne pas dire impossible, que de telles aides soient allouées pour un hébergement temporaire. Enfin, dans certaines conditions, la personne âgée peut bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu qui correspondra, dans le meilleur des cas, à une économie de 2.500 euros par an et par personne.

Démarches d’admission

Que ce soit pour un hébergement de quelques mois, ou un hébergement dit définitif, les conditions de contrat de séjour sont les mêmes. Le dossier médical devra être soumis au médecin coordonnateur de l’établissement qui dira si oui ou non le degré de médicalisation de la structure est suffisant pour le futur pensionnaire.
Au dossier médical, seront jointes les fiches administratives, et une attestation du médecin de famille. Pour un hébergement temporaire, des arrhes seront versés dès l’inscription. Le montant de ceux-ci diffère d’un établissement à l’autre et sera donc fixé lors de l’inscription, par les membres de la direction de la résidence, en fonction de la durée du séjour.