Etre animatrice en maison de retraite pour donner du bonheur aux résidents

Au micro, Dany Richard fait reprendre en choeur un Gamin de Paris. Dany Richard est animatrice à la maison de retraite des jardins du Vert-Praud. « Un métier » qu'elle explique. Elle est titulaire du diplôme spécialisé d'accompagnement à la vie sociale des personnes âgées.

« Je ne suis pas chanteuse », dit-elle à ceux qui auraient perçu un talent d'interprète. Si, au début, il y a quatre ans quand les jardins du Vert-Praud étaient encore la Tanière, elle a été force de proposition, « elle s'est surtout mise à l'écoute des gens ». Le programme des animations se fait donc avec les résidents. Une nouvelle pensionnaire a ainsi fait découvrir le trio-domino : « Nous avons acheté plusieurs boîtes ». Il y a des « animations régulières », des après-midi en chansons, des ateliers couture, de tricot ou de décoration ; des moments où on s'affronte au scrabble. Des pensionnaires ne manqueraient pour rien l'activité gymnastique. « Tous les mois, un musicien anime un atelier percussions où les personnes les plus dépendantes participent bien ».
Des rendez-vous ponctuent ainsi la semaine. « Mais des projets mobilisent pendant quelques mois ». En juin dernier, les résidents ont chanté, dansé, mangé breton durant une semaine. Des femmes portaient la coiffe bigoudène. La maison était décorée du gwenn ha du (le drapeau breton).
Un atelier a intéressé les habitants de l'Orangerie, traduisez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Ils ont rempli une grande carte de la Bretagne, mettant les villes à leur place avec leurs spécialités.
Un minibus permet des balades vers des lieux, Trentemoult ou le canal de la Martinière, où certains ont passé leur enfance. « Nous prévoyons d'aller goûter à la Cigale », annonce Yannick Hélary, directeur.
Dans quelques jours, un petit groupe ira au centre de loisirs de la Robinière pour participer à des jeux d'adresse avec les enfants. La bibliothécaire de Diderot est venue, et va revenir, parler livres. Il y a quelques bons lecteurs, « souvent intéressés par l'histoire locale ou les romans policiers ». La maison de retraite s'anime ainsi.
Mais cette animation a-t-elle une fonction thérapeutique ? « Je n'aime pas le terme », précise Dany Richard. Certes, ces moments de chant ou de danse, de gymnastique ou de décoration aident à mieux vivre. Mais pour l'animatrice : « Un résident n'est pas qu'une personne à loger, nourrir ou soigner. Offrons-lui des moments de joie » !

Source: Ouest France