La dépression chez les personnes âgées

Comment détecter les signes de dépression chez la personne âgée ?

La dépression s’accompagne de troubles de l’humeur qui se caractérisent par des problèmes de sommeil, de nervosité, des tendances à l’agressivité, des problèmes d’alimentation.

Certaines personnes âgées révèlent clairement leurs pensées relatives à la mort, au suicide. En ce cas, il faut absolument s’alerter car la proportion des personnes âgées qui passent à l’acte suicidaire est importante.

Une personne triste n’est pas forcément dépressive et il ne faut pas confondre les deux états.

La tristesse chez la personne âgée est normale en ce que les séniors vivent des épreuves avec le temps (comme voir la disparition de leurs proches : amis, famille…). En outre, la maladie et la douleur font  de plus en plus partie intégrante de la vie de la personne.

Par ailleurs, la perte d’entrain n’est pas forcément un signal d’alerte dans la mesure où le vieillissement engendre forcément une perte de réactivité des personnes âgées.

Lorsque la tristesse prend des proportions trop importantes dans la vie de la personne âgée et qu’elle envahit totalement son univers, on peut penser à une dépression.

La réaction de l’entourage et des professionnels  se doit alors d’être  adaptée au besoin de la personne âgée.

Que faire face à la dépression d’une personne âgée ?

Les praticiens s’aident d’outils d’évaluation de la dépression chez la personne âgée.

Par exemple, ils peuvent recourir à « l’échelle de dépression gériatrique » qui consiste à poser des questions à la personne âgée pour jauger son degré de vivacité et d’envie de vivre.

Si la personne âgée décrit un état de solitude qui ne semble pas correspondre à la réalité (car l’entourage semble être bien présent) ; si elle exprime un sentiment de vide ; se dit être malheureuse pratiquement tout le temps, il y a de fortes chances pour qu’elle soit en état dépressif.

La difficulté pour la famille, l’entourage, l’équipe para-médicale et pour le médecin est de bien caractériser la dépression afin de ne pas passer à côté d’autres symptômes (liés à l’apparition d’une maladie de type neurologique telle  Alzheimer,  Parkinson…)

Selon le Docteur Steyer, tous les ans, le nombre de personnes âgées passant à l’acte suicidaire s’élèverait à 4000 personnes (soit un tiers des personnes) !

Même si le suicide n’est pas la première cause de mortalité des personnes âgées, il représente un phénomène suffisamment inquiétant pour  souligner son impact chez les plus de 65 ans.

En effet, il semblerait que les tentatives de suicide se soldent malheureusement plus souvent par une réussite qu’un échec.

Comment réagir face aux idées suicidaires d’une personne âgée ?

L’idée du suicide exprime souvent une détresse de la personne âgée face à sa situation soit d’isolement, soit médicale. La peur d’une fin de vie douloureuse et non contrôlée peut conduire nos séniors à un acte irréversible.

La solution préventive passe beaucoup par l’écoute et la discussion. Libérer les peurs par la parole, laisser la personne exprimer ses idées les plus noires permet de décompenser et d’éviter un passage à l’acte.

Notre rôle au quotidien, en tant que premiers interlocuteurs des aînés est de les accompagner avec patience, psychologie et humanité dans leurs souffrances quotidiennes pour mettre des mots sur leurs maux et les aider à mieux vivre leur vieillesse…