La résidence senior de luxe est devenue une vraie maison de retraite
On avait laissé la résidence seniors Mary Flor en position délicate, en 2007. On retrouve la résidence retraite Emeraudes en meilleure forme, deux ans plus tard, avec une nouvelle directrice à sa tête, Solange Thomas, et des projets pour l'avenir.
En 2005, des résidents s'étaient plaints d'un manque de personnel, notamment médical: «Nous sommes maintenant 22 personnes, dont 5 aides-soignantes et une infirmière, répond la directrice. Et s'il n'y a toujours qu'une personne de garde la nuit, je loge moi-même sur place». Le taux d'occupation était alors assez faible, avec une moitié de logements vacants. Aujourd'hui, 65 d'entre eux, sur 90, sont utilisés par 71 résidents. La résidence service -qui n'est que du logement locatif avec des services adaptés aux personnes âgées- a vu depuis 2007 la moitié de ses lits passer sous statut Ehpa, établissement pour personnes âgées. En d'autres termes, c'est devenu une vraie maison de retraite.
Le groupe Emera, en rachetant, en 2007, le Mary Flor d'Angoulême, a assaini une situation financière complexe. La Foncière de Tassigny a racheté les murs, le groupe Emera se chargeant de l'exploitation. Solange Thomas a pris ses fonctions en septembre, à la tête d'un établissement qui en est à sa troisième directrice, la précédente n'étant restée en poste que quelques mois.
Décision en février
Après cette période de turbulences, Solange Thomas préfère parler de l'avenir: la demande de passage d'un certain nombre de lits en statut Ehpad, adaptés aux personnes âgées dépendantes. Ce qui signifierait des moyens supplémentaires pour embaucher plus de personnel soignant. «On ne demande pas cinquante lits, mais peut-être une dizaine dans un premier temps», explique Isabelle Bordeau, directrice régionale d'Emera. L'argument est de dire: «Nos résidents vieillissent et deviennent dépendants, épargnons-leur le traumatisme de les déraciner une nouvelle fois en les envoyant ailleurs». L'autre projet est de développer une unité dédiée aux malades d'Alzheimer ou de pathologies voisines, sur 26 lits au total. Ce sera au comité régional d'organisation sociale et médico-sociale, CROSMS, de trancher, en février prochain.
Jean-Pierre Diouf, le directeur par intérim de la Ddass, rappelle simplement que les deux documents de référence, le schéma gérontologique départemental et le Priac (Programme interdépartemental d'accompagnement du handicap), ne prévoient pas de créations de places supplémentaires sur l'Angoumois.
L'autre bémol, c'est le prix de journée de 67€ par jour, nettement supérieur à la moyenne départementale, entre 50 et 55€ par jour. «En Charente, nous avons les pensions de retraite les plus basses de la région, souligne Jean-Pierre Diouf. C'est le rôle de l'Etat de veiller à ce que les citoyens puissent accéder aux structures». La résidence, ouverte début 2005 en mettant en avant le côté luxueux des équipements, doit aujourd'hui trouver d'autres justifications pour convaincre.
Source: Charente Libre
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