Maison de retraite: vieillir avec ses proches

En fin de journée, les résidents du foyer de vie se retrouvent autour d'activités manuelles.

Trente résidents vivent au foyer de vie, inauguré jeudi. Situé près de la maison de retraite de la Chesnardière, ce lieu leur permet de garder des liens avec leurs proches et de vieillir en sécurité.
Reportage
Il est 17 h. La plupart des résidents sont de retour au foyer de vie. Le moment choisi par les aides médico-psychologiques pour lancer des activités manuelles dans la grande salle à manger. À l'atelier tricotage, Murielle, Philippe, Chantal, Jean-Louis, Guy et Évelyne confectionnent des pompons. « Pour l'arbre de Noël et aussi pour nous », affirme Murielle, l'une des résidentes, qui se « plaît bien ici ».
Françoise, sort elle, du salon de coiffure adjacent, la mine reposée et « les cheveux coupés courts » grâce à Laurence Le Normand. Cette coiffeuse à domicile à Fougères, vient sur demande des résidents.

Garder leur autonomie
Un autre groupe rentre d'une sortie en ville avec deux aides médico-psychologique. « Certains résidents sortent comme ils veulent. C'est selon les pathologies », explique Nathalie Gavard, l'adjointe de direction. Le reste du temps, ils profitent des activités sportives et culturelles mises en place chaque jour. « Chaque activité s'intègre dans un projet éducatif. Nous profitons des sorties à vélo pour faire un rappel du code de la route. Beaucoup de nos résidents travaillaient avant à l'Établissement et service d'aide par le travail. Leurs handicaps physique ou mental restent légers. Nous les incitons à garder leur autonomie. Nous sommes un foyer de vie et non pas un foyer d'accueil médicalisé », insiste Serge Launois, directeur de l'établissement. « Du fait de leur fatigabilité, ils sont à la retraite plus tôt vers 40 à 45 ans. Leur espérance de vie augmente. Ils survivent à leurs parents ».

Visites à la maison de retraite
Pour répondre à cela, le foyer est situé à côté de la maison de retraite de la Chesnardière. Pratique pour Marie-Claude, l'une des pensionnaires. Elle rend visite tous les jours à sa mère, à la maison de retraite. « Elle vivait avant ensemble. Grâce à cette proximité, le lien n'est pas coupé », affirme Serge Launois. Jean-Louis apprécie cette proximité pour d'autres raisons. « Je vais souvent y faire un tour, voir les jeunes : les secrétaires », plaisante-t-il. « Et je participe aux animations, lotos ou belotes, qui y sont organisées ». Maison de retraite et foyer de vie partagent aussi un chemin de déambulation.

Comme à la maison
La plupart des résidents sont arrivés début septembre dans ce foyer de trente places. 24 salariés les entourent. Pour se sentir comme à la maison, chacun apporte ses meubles et décore sa chambre. Pascal, fan du Stade Rennais, affiche sa passion, sur sa porte d'entrée. Dans les trois ailes de logements tout a aussi été fait pour leur faciliter la vie. « Meubles, four, plateau pour cuisiner sont accessibles. Ils montent et descendent. Mais c'est important de voir les résidents comme nous, ils souffrent d'être considérés comme des handicapés », estime Serge Launois.

Source: Ouest France