Des mesures de précautions ont été prises pour surveiller la maison de retraite face aux intempéries

Sous la pluie intermittente, de minces coulées de terre étaient encore perceptibles, hier matin, sur l'aplomb de la berge qui s'est effondrée, dans la soirée de mercredi, juste devant l'entrée principale de la maison de retraite Saint-Cécile de Bessières. Cependant, aucune chute importante d'érosion n'a été enregistrée au cours du week-end. Seuls signes d'inquiétude : des fissures sur le macadam du boulevard du Tarn au bord du vide de 25 mètres, qui sépare la rivière du vieux bourg de Bessières.

Le périmètre de Sainte-Cécile a été neutralisé afin d'éviter toute circulation, même pédestre.

Alors que le bâtiment de la maison de retraite (construite au début des années 90) ne semble pas avoir été affecté jusqu'à présent par le mouvement de terrain, Jean-Luc Raysseguier, maire de Bessières a réuni, hier matin, un comité de suivi. Il se compose de M.Duverger, du bureau d'études Terre Fort, chargé des études de sols et de Christian Rouaix, géomètre-expert qui sera chargé d'effectuer les mesures de stabilité de la maison de retraite. De nombreuses questions se posent.

Quand sera rendu le premier rapport d'études du sinistre ?

Lors de la première semaine de janvier, seront réalisés des sondages et des relevés typographiques du site. « Jusqu'à la fin du chantier, nous aurons un suivi évolutif de la situation et nous ferons le point, chaque semaine » indique Jean-Luc Raysseguier.
Le premier rapport d'études est attendu à la mi-février. À partir de là, sera engagée la phase d'appels d'offres auprès des entreprises spécialisées dans la remise en état du site. Celle-ci devrait durer jusqu'à l'été.

Qui va payer ?

La facture s'annonce lourde : de 1,5 millions à 2 millions d'euros, selon une estimation « à la louche » du maire de Bessières. C'est la commune qui devrait supporter la plus grande partie de la dépense puisque la maison de retraite comme le boulevard du Tarn relèvent du domaine communal. Cependant, le maire de Bessières sollicitera les contributeurs institutionnels, en premier lieu, le conseil général.

Quelles conséquences pour les finances communales ?

Le budget communal 2 010 était bouclé. La copie sera reprise. « Nous serons contraints de rogner sur d'autres dépenses comme des réhabilitations de bâtiments communaux ou le programme de rénovation de voirie, comme cette rue proche de l'église. » indique Jean-Luc Raysseguier qui ajoute. « Quoi qu'il en soit, nous n'augmenterons pas les impôts locaux. »

Et pour les familles ?

Hier soir, le maire de Bessières a réuni les familles des 43 pensionnaires pour faire le point sur l'accueil provisoire et les conditions d'une réintégration des résidents à Sainte-Cécile.
Les pensionnaires (moyenne d'âge : 81 ans) ont été répartis dans plusieurs établissements : la majorité au Val des Amandiers à Saint-Alban mais aussi à Balma et à Toulouse. Cet accueil a un coût supérieur aux tarifs de Sainte-Cécile. Et là encore, c'est la commune qui devra supporter la différence.
Quant aux 40 employés communaux de la maison de retraite, ils ont été, pour la plupart, répartis sur les maisons de retraite du Pastourel à Bessières et du Valdes Amandiers à Saint-Alban. Comme pour les résidents, leu r retour à Sainte-Cécile n'aura lieu qu'avec l'assurance de bonnes conditions de sécurité.

Source: La Dépêche