Proche aidant ? 5 conseils pour éviter l’épuisement
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Fatigue, stress, anxiété, isolement, troubles du sommeil… Les aidants familiaux subissent au quotidien une pression qui met leur santé physique et mentale à rude épreuve. Ils ont souvent tendance à négliger leurs propres besoins, pour assurer le bien-être de leur proche. Une attitude généreuse qui peut pourtant être préjudiciable pour le couple aidant/aidé.
Mais alors comment faire pour assumer son rôle d’aidant familial sans tomber dans l’épuisement ?
Découvrez dans cet article, cinq conseils pratiques pour vous aider à préserver votre santé tout en continuant à soutenir votre proche âgé.
Conseil n°1 : reconnaître ses limites et demander de l’aide
L’un des premiers pas pour prévenir le burn-out est d’accepter que vous ne pouvez pas tout gérer seul. Sollicitez l’aide de votre entourage ou faites appel à des professionnels pour alléger votre charge. Par exemple, les services d’aide à domicile (aide-ménagère, auxiliaires de vie) peuvent prendre en charge certaines tâches quotidiennes, ce qui vous permettra d’avoir plus de temps pour vous-même.
Pourquoi demander de l’aide ?
Les aidants se sentent - souvent à juste titre - indispensables dans la prise en charge quotidienne de leur proche âgé vulnérable. Pourtant, il est possible, voire nécessaire, pour le bien-être du couple aidant/aidé de déléguer certaines responsabilités. Prendre un peu de recul face à ce rôle complexe vous permettra d’éviter l’épuisement physique et émotionnel.
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Conseil n°2 : pensez aux solutions de répit pour les aidants
La loi de décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement prévoit un droit de répit pour les aidants familiaux. Concrètement, cela signifie que les personnes qui accompagnent au quotidien un proche en situation de perte d’autonomie ou de handicap peuvent profiter de différents dispositifs de soutien. Ces options permettent aux aidants de souffler un peu tout en sachant leur proche entre de bonnes mains.
Quelles sont les solutions de répit disponibles pour les aidants ?
En France, il existe différentes solutions de répit pour les proches aidants. Cette offre de répit s’élargit davantage au fil des ans pour être au plus proche des besoins des aidants et leur permettre d’éviter l’épuisement, voire le burn out. En tant qu’aidant familial, vous pouvez donc envisager l’une des solutions suivantes :
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- L’accueil de jour en EHPAD : votre proche est pris en charge dans un établissement pour quelques heures ou durant la journée.
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- L’hébergement temporaire : si vous devez vous absentez ou ne pouvez assumer votre rôle d’aidant pour une période déterminée, vous pouvez faire une demande de séjour temporaire en EHPAD ou en résidence services, pour quelques jours à plusieurs semaines.
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- Le relayage à domicile ou le baluchonnage : durant votre absence, un professionnel prend le relais chez votre proche âgé et assure sa prise en charge à domicile.
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- Les séjours vacances aidants-aidés : ces formules de séjours ont été conçues pour permettre aux aidants de se reposer dans un environnement agréable et relaxant tout en restant auprès de leur proche.
Bon à savoir : Ces solutions peuvent être financées en partie par l’APA, la PCH ou certaines caisses de retraite. Se renseigner auprès des services sociaux ou associations locales. |
Conseil n°3 : maintenir une vie sociale active
Sous le poids du rôle souvent contraignant dont ils ont la charge, les aidants ont tendance à s’isoler et à réduire le temps passé avec leur famille et leurs amis. Or, un isolement prolongé peut aggraver le stress et mener à la dépression. Même si vous ne disposez que de peu de temps, ou que vous n’avez pas forcément enclin à la discussion et au divertissement, efforcez-vous de préserver vos relations sociales et de continuer à pratiquer vos hobbies. Participer à des activités ou simplement passer du temps avec vos proches peut vous aider à garder un équilibre émotionnel.
Comment éviter l’isolement social lorsque l’on est aidant familial ?
L’isolement social ne concerne pas uniquement les personnes âgées. Les aidants peuvent également en souffrir. Voici donc quelques pistes pour le combattre :
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- Appels, visites, sorties... Privilégiez les moments de convivialité en famille ou entre amis.
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- Participez à des groupes de soutien pour échanger avec d'autres aidants qui comprennent votre situation.
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- Prenez du temps pour vous. Activités, loisirs, moments de détente... Continuez à faire ce qui vous plaît !
Conseil n°4 : adopter une hygiène de vie saine
Les aidants s’impliquent tellement pour le bien-être de leur proche, que le leur passe bien souvent au second plan. Ils ont tendance à négliger leurs besoins les plus basiques comme bien manger ou bien dormir, pour mieux répondre à ceux de leurs proches. Or, une bonne hygiène de vie est indispensable pour prévenir l’épuisement des aidants familiaux.
Quelles sont les bonnes pratiques à adopter pour éviter l’épuisement des aidants ?
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- Pratiquez une activité physique régulière : même 30 minutes par jour peuvent suffir à faire une différence.
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- Adoptez une alimentation équilibrée : privilégiez les fruits, légumes, protéines maigres et hydratez-vous correctement.
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- Instaurez un rythme de sommeil régulier et suffisant : un sommeil réparateur favorise la récupération physique et mentale, souvent mise à rude épreuve par les responsabilités liées à votre rôle d'aidant familial.
Il n’est pas toujours évident de mettre en pratique ces recommandations mais sachez qu’il est essentiel de prendre soin de vous pour pouvoir prendre soin de l'autre. Votre bien-être est primordial pour vous permettre d’assumer votre rôle d’aidant.
Épuisement des aidants : quand le manque de sommeil pèse lourd.
Conseil n°5 : participer à des groupes de soutien
Les groupes de parole permettent aux aidants d’échanger leurs expériences, d’obtenir des conseils pratiques et de se sentir moins seuls. Ces espaces offrent également un soutien psychologique précieux.
Où trouver des groupes de soutien pour les aidants ?
Différentes plateformes et associations proposent des groupes de soutien et de parole pour les aidants, notamment :
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- des associations telles que France Alzheimer, la Maison des Aidants, Avec nos Proches, Je t’Aide…
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- les cafés des Aidants organisés localement.
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- les plateformes en ligne dédiées aux aidants familiaux telles que Centr’aider.
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- les structures locales telles que les CCAS (Centre Communal d'Action Sociale) ou les CLIC (Centre Local d'Information et de Coordination) peuvent vous orienter vers des groupes de soutien adaptés à votre situation.
Quelles sont les aides financières disponibles pour les aidants familiaux des personnes âgées ?
Plusieurs aides financières visent à soutenir les aidants familiaux :
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L’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA) : l’AJPA permet aux aidants de compenser une perte de revenu lorsqu’ils réduisent ou cessent temporairement leur activité professionnelle pour s’occuper d’une personne dépendante.
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L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) à domicile : si la personne âgée bénéficie de l’APA, elle peut l’utiliser pour rémunérer un aidant familial (hors conjoint).
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Les aides des caisses de retraite : certaines caisses de retraite proposent des aides financières aux aidants sous forme de chèques emploi-service ou un accompagnement psychologique.
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Le droit au répit : dans le cadre de l’APA, une aide peut être accordée pour financer un accueil temporaire en établissement ou des heures d’aide à domicile, permettant à l’aidant de souffler.
Ces dispositifs offrent un soutien précieux aux aidants familiaux. Renseignez-vous auprès des organismes sociaux pour connaître les conditions d’éligibilité.
Le burn-out des aidants : un enjeu de santé publique
En France, plus d’un million de personnes accompagnent un proche en perte d’autonomie, qu’il s’agisse d’un parent âgé, d’un conjoint malade ou d’un enfant en situation de handicap. Si cet engagement est souvent motivé par l’amour et la solidarité, il peut aussi entraîner une charge mentale et physique écrasante, menant parfois au burn-out de l’aidant. Une étude menée par l’association Je t’Aide révèle que 40% des aidants souffrent de fatigue mentale et émotionnelle. Une fatigue qui, si elle n’est pas prise en charge à temps, peut rapidement dégénérer en burn-out.
Le burn-out de l’aidant se manifeste par un épuisement profond, une perte de motivation et un sentiment d’isolement. Concilier vie privée, professionnelle et rôle d’aidant est un véritable défi qui peut engendrer un stress chronique, d’autant plus que les aidants sont rarement formés au rôle qu’ils occupent. Beaucoup négligent leur propre santé et retardent le moment de demander de l’aide car ils pensent que ce devoir leur incombe ou ne trouvent pas de solutions adaptées à leurs besoins.
Cette situation pose un véritable enjeu de santé publique. La reconnaissance du statut d’aidant et le développement de dispositifs de répit (accueil temporaire, aide à domicile, soutien psychologique) sont essentiels pour prévenir ce burn-out. Sensibiliser et mieux accompagner ces acteurs de l’ombre est une nécessité pour notre société, car préserver leur bien-être, c’est aussi garantir une meilleure prise en charge des personnes aidées.
FAQ : Questions fréquentes sur l’épuisement des aidants familiaux
Quels sont les premiers signes du burn-out chez un aidant familial ?
Le burn-out chez un aidant familial se manifeste par plusieurs signes avant-coureurs qu’il est important de reconnaître pour agir à temps.
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- Fatigue intense et persistante : sensation d’épuisement même après le repos.
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- Troubles du sommeil : insomnies ou sommeil non réparateur.
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- Irritabilité et stress accru : impatience, colère ou anxiété fréquente.
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- Perte de motivation : sentiment de découragement face aux tâches du quotidien.
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- Culpabilité excessive : impression de ne jamais en faire assez pour son proche.
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- Isolement social : retrait progressif des relations familiales et amicales.
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- Douleurs physiques : maux de tête, tensions musculaires ou troubles digestifs.
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- Baisse de l’estime de soi : sentiment d’incompétence ou de lassitude face au rôle d’aidant.
Si vous expérimentez un ou plusieurs de ces symptômes, n’hésitez pas à en parler avec votre entourage ou avec un professionnel de santé. Demander de l’aide n’est en aucun cas un signe de faiblesse ! Ne vous inquiétez pas. Des solutions existent pour permettre aux aidants de reprendre le dessus.
Comment prévenir ou gérer le burn-out des aidants ?
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- Reconnaître ses limites et demander de l’aide (professionnelle ou familiale).
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- Participer à des groupes de soutien pour échanger avec d’autres aidants.
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- Maintenir un suivi médical personnel distinct pour surveiller sa propre santé mentale et physique.
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- Prendre du temps pour soi, même en déléguant temporairement certaines tâches.
Par l'équipe rédactionnelle de Retraite Plus
Publié le 19/02/25
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