105 ans fêtés à la maison de retraite!

Suzanne Delannoy est au centre de la fête, normal, c'est son anniversaire !


Mardi, à la résidence Ma Maison, gérée par l'association Les Petites Soeurs des pauvres, les bouchons de champagne ont sauté pour l'anniversaire tout à fait remarquable d'une résidente : les 105 ans de Suzanne Delannoy.


« Que d'honneurs, que d'honneurs ! », s'exclame Suzanne Delannoy, devant le monde réuni spécialement pour fêter son anniversaire, mardi. Le maire, Sébastien Leprêtre, est venu accompagné des adjointes Janine Dhollande et Claudine Gabriel.

Mère Aimée, la mère supérieure, et les soeurs sont présentes, tout comme le personnel de la maison de retraite et ses voisines d'appartement, des petites « jeunettes » qui ont entre 80 et 102 ans ! Qui n'hésitent pas à pousser la chansonnette et lever leur verre à la santé de la doyenne.


Très digne dans son tailleur grège, l'héroïne du jour trouve tout naturel d'avoir passé saison après saison pour arriver au nombre de cent cinq printemps.

Elle est née le 26 avril 1904, à Roubaix. Elle y a vécu avec ses parents, travaillé cinquante ans dans l'usine textile Pollet, tout en s'occupant des bonnes oeuvres de la paroisse du Saint-Sépulcre. Elle a ensuite pris soin de ses parents âgés puis vécu seule jusqu'à ce 29 juillet 2003 où elle a passé un coup de téléphone à Mère Marie-Christine, alors mère supérieure de la maison de retraite : « Je veux entrer chez les Petites Soeurs des pauvres. Si vous ne venez pas me chercher, ce soir je serais morte. » Mère Marie-Christine n'a pas pris le risque, et Suzanne est devenue madeleinoise presqu'en même temps qu'elle devenait centenaire.

Auxiliaires de vie ou aides-soignantes, Sylvie, Marie-Odile, Sandra, Audrey, Maria, Annabelle, Dorothée ou Angélique sont aux petits soins. Elles confient que Suzanne est gourmande de sucreries et que, jusqu'à il y a deux ans, elle buvait son petit apéritif journalier.

Elle lit aussi, regarde les informations en soirée et a toujours un petit mot pour faire rire et des expressions cocasses en réserve. Une bonne vivante en somme !



Source: La Voix du Nord