Situation des aidants : où en est-on?

« Il faut aider les aidants »

Bien conscient du problème, le président François Hollande déclarait sur RTL le 19 octobre dernier : « Il faut aider les aidants ». Pour ce faire, la loi sur l’adaptation de la société au vieillissement publiée mardi dernier au Journal Officiel (JO) reconnait aux aidants proches de personnes dépendantes ou gravement malades un « droit au répit ». Autre mesure au centre de cette loi : la revalorisation de l’Aide personnalisée à l’autonomie (APA) à domicile. Une allocation dont bénéficient aujourd’hui 700.000 personnes âgées.

Droit au répit pour les aidants

Ce droit au répit pour les personnes aidant des proches âgés dépendants a été chiffré comme pouvant aller jusqu’à 500 euros par an. Cette mesure arrive à point nommé car la situation des aidants en France ne va pas en s’améliorant. En effet, ceux-ci reconnaissent pratiquement tous être épuisés par leur charge physique et émotionnelle. Cette aide au répit est primordiale pour leur santé physique et psychique. Une campagne de communication est d’ailleurs prévue pour le mois de Février afin d’informer les personnes âgées sur les nouveaux droits les concernant. D’ailleurs, les conseils départementaux gérant l’Aide Personnalisée à l’Autonomie (APA) ont déjà pour consigne d’adapter tous leurs systèmes informatiques.

Des mesures jugées insuffisantes par les associations d’aidants

D’après les porte-paroles de ces associations, ce droit au répit n’étant pas valable pour tous les aidants, cette mesure ne pourra pas soulager leur condition. En effet, il est stipulé que le « droit au répit » ne sera accordé par les équipes médico-sociales qu’au vu de la situation aidé/aidant, donc au cas par cas et sûrement également selon les budgets affectés à chaque département. Concrètement, ce seront donc 150 000 aidants qui seront bénéficiaires de ce droit au répit sur un total de 4,3 millions d’aidants qui s’occupent en France d’un proche âgé de 60 ans ou plus. Par ailleurs rien n’est encore confirmé en ce qui concerne le nouveau congé de proche aidant, apporté par les sénateurs, et qui concernera directement les quelques 4 millions de salariés-aidants de France.