Faire face aux tendances fugueuses d’un proche
Malades d’Alzheimer ou atteints de maladies apparentées, les troubles cognitifs entrainent souvent des fugues, au grand désarroi de l’entourage du malade.
Au cours du mois de juillet, nous avons assisté au dénouement heureux d’une affaire malheureusement ordinaire de disparition d’une personne âgée qui avait fugué.
Fin de l’angoisse pour la famille d’une octogénaire de Seine Saint-Denis
Le 24 juin dernier, Madame Gilberte Dauchel, 85 ans disparaissait de son domicile à Pierrefitte.
Cette disparition jugée inquiétante mobilisait les services de police et les médias.
Le relai médiatique aura permis de situer cette dernière à l’hôpital de Gonesse, où elle avait été admise sous X en état de démence.
Ce fait divers soulève la question de la gestion des fugues pour les familles.
Comment anticiper une fugue, la prévenir ? La solution réside – t- elle dans un placement en établissement spécialisé ?
Réagir aux fugues d’une personne âgée
La difficulté en matière de fugue c’est son caractère imprévisible. La fugue et l’errance de la personne âgée interviennent principalement à cause de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée.
Le phénomène a pris une telle ampleur, qu’en 2010, Aubagne a innové en mettant en place un dispositif alert’errance, consistant à relayer rapidement l’information de la disparition d’une personne âgée.
Par ailleurs, diverses sociétés privées offrent leur service consistant à équiper la personne âgée d’un système destiné à lancer l’alerte en cas de fugue.
Par exemple, le port d’une montre en guise de bracelet électronique.
Cependant, ce type de système comporte ses limites car rien n’exclut que la personne âgée ne se sépare de son matériel.
Pour lutter contre les fugues, mieux vaut combiner le critère de vigilance humaine (présence et surveillance quasi constante de la personne âgée) avec les outils technologiques performants.
Que ce soit en maison de retraite ou à domicile, la fugue de la personne âgée fait partie des préoccupations quotidiennes.
Ignorer ce phénomène serait inconscient et consisterait à se voiler la face.
En institution, le personnel reçoit une formation régulière sur la question et multiplie les initiatives pour prévenir les fugues.
Les difficultés ne résident pas dans le fait de contenir ceux dont on sait qu’ils ont un profil fugueur mais bien de déterminer qui pourrait passer à l’acte.
Tout ceci requiert expérience et professionnalisme, c’est la raison pour laquelle le personnel des établissements de retraite est sans cesse formé à la question.
En revanche, il n’en va pas de même pour les personnes maintenues à domicile avec un aidant, la plupart du temps sans aucune formation professionnelle.
Par voie de conséquence, la fugue d’une personne maintenue à domicile se fait de façon plus surprenante et inattendue.
Comment réagir en cas d’errance d’une personne âgée
Etant donné l’importance du phénomène, l’association France –Alzheimer a décidé de communiquer sur la question.
Elle a diffusé des plaquettes d’information intitulées « errance sur la voie publique, repérer les signes d’une maladie de type Alzheimer, comportements à adopter ».
Dans ce petit livret, l’association nous indique l’attitude à avoir si dans notre vie de tous les jours nous sommes amenés à croiser une personne âgée qui nous semble désorientée et en errance.
En résumé, elle recommande de rassurer avec calme la personne, de l’interroger sur son identité, de lui proposer notre aide.
Par ailleurs, elle liste certains critères essentiels permettant d’évaluer que nous nous trouvons bien face à la maladie d’Alzheimer ou à une maladie apparentée (par exemple, difficulté à rester en place, agressivité, répétition des mêmes phrases, incapacité à dire son âge, ne pas connaître la date du jour ou le mois…)
Pour conclure, l’Association France-Alzheimer indique qu’en « France, il y a environ 1 million de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. La désorientation dans l’espace et dans le temps en est un symptôme fréquent. »
C’est dire l’importance du phénomène.
D’où l’interrogation légitime des familles et aidants quant à l’éventualité de passer la main et de placer la personne âgée dans un établissement spécialisé avec une prise en compte spécifique des tendances fugueuses du malade.
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