Une structure exceptionnelle pour les malades d’Alzheimer : Le centre Claude Pompidou de Nice

Dépister, informer, soutenir les familles et la recherche scientifique, former les soignants, prendre en charge médicalement et socialement les malades

Au 10 de la rue Molière, non loin de la fameuse Promenade des Anglais à Nice, le centre Claude Pompidou est véritablement sur tous les fronts. D’autant que le département des Alpes-Maritimes est particulièrement touché par le vieillissement de la population avec 22% de personnes âgées de plus de 65 ans, alors que la moyenne nationale se situe à 15,4%.
On estime qu’environ 18 000 personnes dans la région PACA souffrent de la maladie d’Alzheimer.
Une maladie qui ne touche pas que les personnes âgées et pour la première fois, au cœur de l’EHPAD du Centre Claude Pompidou, une unité d’hébergement renforcée va être réservée aux jeunes malades de moins de 60 ans, jusqu’alors pris en charge et évoluant parmi des octogénaires. Il existe 20 000 jeunes patients en France sur les 860 000 malades d’Alzheimer.
Par ailleurs, plusieurs jardins et terrasses thérapeutiques avec arbres fruitiers et plantes aromatiques et une architecture particulièrement soignée, réalisée par les ateliers Barani, offrent « un flot de lumière naturelle, vues sur la ville et le quartier, espaces de rencontre, parcours visuels et sonores à travers le bâtiment.» Tout un panel d’activités de stimulation cognitive et multi sensorielles est prévu pour les résidents.

Financé par de nombreux et généreux donateurs, ainsi que par les fonds publics, le coût total des travaux pour la réalisation de ce centre exceptionnel dépasse les 21 millions d’euros.

L’établissement sera géré par la Mutualité Française PACA-SSAM et devrait constituer une source d’emploi importante dans la région.
On se souviendra longtemps de son inauguration largement couverte par les médias, en raison de la présence très attendue de Nicolas Sarkozy, aux côtés d’une Bernadette Chirac toujours aussi engagée dans les grandes causes.
A cette occasion l’ex-président a su faire preuve d’une sincère empathie envers les malades d’Alzheimer et son discours, bien au-delà de toute considération politique, force au respect :

La maladie d'Alzheimer nous renvoie à notre propre destin, notre propre questionnement : qu’est-ce qui se passera si un jour c’est mon tour ? Est-ce que quelqu’un me regardera avec respect, est-ce qu’on préservera ma dignité, est-ce qu’on m’humiliera sans le savoir ? Simplement parce qu'à 80 ou 85 ans, ou plus jeune hélas, on me traiterait comme si j'avais 3-4 mois, au début de ma vie. Le respect on le doit à toutes les personnes, à tous les âges, et dans toutes les conditions, et aux malades en particulier...