Alzheimer autrement :Témoignage d'un couple heureux, les Roumanoff …

Le site www.alzheimer-autrement.org

Oui, on peut vivre heureux malgré la maladie d’Alzheimer. Pour s’en convaincre, il suffit de les voir rire et échanger, y compris des balles de ping-pong, en cliquant sur le lien de l’association qu’ils ont crée en 2009 : www.alzheimer-autrement.org
Sans doute, parce que Colette considère que

le patient qui perd ses repères de temps, d’espace et de contexte, reste une personne à part entière et peut vivre une vie riche et pleine de sens. 

Pour y parvenir, l’association propose une feuille de route destinée en priorité aux nouveaux diagnostiqués. Basée essentiellement sur la qualité de la relation qui doit perdurer en dépit de la progression de la maladie.
Ainsi, en adoptant la bonne attitude, Colette Roumanoff a pu surmonter les crises et les difficultés pour garder le cap. Un rythme de croisière qui dure depuis 1965, date de leur mariage. 

Aujourd’hui parents de 4 enfants et grands-parents de 11 petits-enfants, ils semblent former un couple modèle, parfois « fatigué mais jamais malheureux »...
Une leçon de vie...utile pour tous les couples, et pas seulement ceux concernés par cette maladie neurodégénérative, que Colette Roumanoff préfère d'ailleurs nommer :
"La confusionnite, moins glaçant que "démence Alzheimer" qui rend tout le monde malheureux" comme elle l’explique au journal Notre Temps.

Mieux vaut en rire, ou en sourire tout au moins...

L'humour, secret quasi génétique chez les Roumanoff, semble fonctionner à tous les coups. "Lorsque mon mari me demande s'il me connait, je lui réponds que nous sommes mariés depuis 1965..."Première nouvelle" ! me dit-il. Plutôt que d'en être catastrophé, il faut savoir en sourire."
Des conseils judicieux pour tous les aidants-Alzheimer et au delà...
Ainsi, elle préfère parler des capacités préservées, des ressources, plutôt que des déficits. Et surtout entretenir le lien social et affectif, tout simplement vital chez la personne souffrant d'Alzheimer.
"Il faut de l’imagination, de l’attention… Je remarque au restaurant que Daniel ne cesse de se regarder dans un miroir, il se trouve sympathique. Le lendemain j’en installe plusieurs chez moi: je viens de comprendre que cela l’aide à ne pas se perdre lui-même !" Explique t-elle. Bien plus productif que de penser que le malade sombre soudain dans un délire narcissique...
Autre exemple mentionné sur le site de l'association Alzheimer Autrement* et qui résume à lui seul l'ensemble de la philosophie que cette épouse pratique au jour le jour:

Le permis à point : Quand on franchit la ligne jaune, c’est-à-dire que l’on a manqué au code de conduite du « savoir bien vivre avec Alzheimer,

soit en faisant des reproches ou en mettant en échec le patient, il faut rattraper les points perdus sans retard. Comment ? En le replaçant dans la position de quelqu’un qui donne, de quelqu’un qui fait, de quelqu’un qui sait : « Aurais tu la gentillesse de faire cela pour moi ? » On peut aussi offrir quelque chose, mais dans mon expérience c’est demander un service ou plusieurs, qui est le plus efficace pour rétablir l’équilibre d ‘une relation, où l’autre a brusquement et cruellement souffert de sa dépendance."
A appliquer de toute urgence pour éviter de bien fâcheux accidents… 

*Pour en savoir plus : https://www.alzheimer-autrement.org/