Les séniors et le SIDA

Cette année, durant tout le week-end, les promesses de dons ont été faites. Au 2 avril, 2,8 millions d'euros de promesses de dons étaient déjà recueillies, une somme encourageante mais néanmoins inférieure à celle de l'année précédente. Ceci étant, tous les espoirs sont permis dans la mesure où le 110 (numéro auquel les promesses peuvent être faites) restera accessible jusqu'au 11 avril.

Le SIDA concerne tout le monde et touche toutes les tranches de la population. Si l'on a tendance à associer cette maladie à la jeunesse, c'est une erreur car les statistiques montrent que les séniors sont de plus en plus touchés par le VIH.

Augmentation du VIH chez les plus de 50 ans

Depuis 2009 déjà, l'OMS a alerté l'opinion publique sur l'inquiétante progression de la contamination des personnes âgées de plus de 50 ans par le virus du SIDA.

Sur la période de 2003 à 2005, aux Etats, une progression de 5% du nombre de contamination chez les séniors était constatée.(25% des personnes âgées auraient été contaminées par le VIH en 2005 contre 20% en 2003)!

En Europe, en 2005, les personnes âgées atteintes du VIH représentaient 8% des malades.

L'impact du VIH chez les séniors

Selon l'étude de l'OMS, la durée d'espérance de vie des séniors serait réduite comparée à celle des jeunes (+ 4 ans après la contamination pour les premiers, + 13 ans pour les seconds).

Un résultat a priori normal compte tenu de la baisse des défenses de la personne âgée et de sa fragilité. Par ailleurs, l'isolement impacte énormément les malades contaminés par le VIH. Le maintien à domicile de la personnes âgée peut donc devenir compliqué et la recherche d'une maison de retraite suffisamment médicalisée aussi.

Si l'OMS s'étonne de l'augmentation du nombre de cas chez les séniors, celle-ci semble logique compte tenu du fait des habitudes de vie qu'ils pouvaient avoir dans leur jeunesse.

Communiquer pour prévenir

Nos séniors d'aujourd'hui sont les baby-boomers, les soixante-huitards d'hier. A l'époque, le VIH n'avait pas grande presse. Ce n'est qu'au milieu des années 90 que les pouvoirs publics ont entamé une action de communication pour prévenir le développement de la maladie.

Aussi, on ne peut pas vraiment dire que les séniors soient issus d'une "génération préservatif".De plus, l'apparition de nouvelles médications favorisant la vie sexuelle de nos aînés outre l'apparition de divorces tardifs ont favorisé le développement de la maladie chez les personnes âgées.

Tout reste donc encore à faire et passe surtout par une communication intensive sur la maladie, et ceci à tout âge.