Vol en maison de retraite

1922, 1921 et 1914. Les dates de naissance des trois victimes. Ces trois résidantes de la maison de retraite Saint-Joseph, à Nantes, ont reçu, le 7 juin, la visite d'une jeune femme de 23 ans, prétendument vendeuse de cartes postales pour la bonne cause. « Trois personnes qui ouvrent aimablement la porte », note la présidente, à Laetitia, la prévenue, positionnée dans le box, hier. Le tribunal l'a jugé, selon la procédure dite de comparution immédiate, pour « vols facilités par l'état de vulnérabilité de la victime ».

Chacune des vieilles dames s'est retrouvée délestée de quelque chose : un collier en or pour l'une, 60 € pour l'autre, 30 € pour la troisième.


« Ce n'est pas bien. C'est comme si l'on faisait ça à ma grand-mère, reconnaît d'elle-même Laetitia, une récidiviste. Je n'avais pas de travail, pas d'argent. » Le 2 avril, elle sortait de prison. Au bout d'un certain temps, la juge lui donne son sentiment : « Vous paraissez en détresse, et, en même temps, extrêmement froide. »


Issue de la communauté des gens du voyage et d'une famille nombreuse, « neuf frères et soeurs », elle est allée de ville en ville, suivant ses parents, qui travaillaient dans des cirques... Laetitia a été à l'école, jusqu'au CP. Durant son incarcération, elle est toutefois parvenue à décrocher un CAP hôtellerie.

Le procureur retient la peine plancher : deux ans de prison, dont dix mois ferme. Le tribunal y déroge, pour la seule raison que l'intéressée ne s'en est prise « qu'aux biens ». Mais la jeune femme part en prison. Dix mois ferme.



Source: nantes.maville.com


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