Où fait-il bon se soigner?

Le Palmarès des hôpitaux (source Le Point)

Le 20 septembre prochain, Le point mettra en ligne son palmarès des hôpitaux 2012 (https://hopitaux.lepoint.fr/). Pour l'heure, Toulouse, Lille, Bordeaux, La Pitié Salpêtrière à Paris et le CHU de Montpellier se classent dans le top 5, dans cet ordre.

Côté cliniques, arrivent en tête du classement et dans l'ordre: le centre hospitalier Saint Grégoire, en Ile et Vilaine; l'hôpital privé Jean Mermoz à Lyon; les nouvelles cliniques nantaises; le centre hospitalier privé Saint Martin à Caen; la clinique de l'union, à Saint Jean (Haute Garonne).

L'étude réalisée pour Le Point par François Malye et Jérôme Vincent en 2011 est très détaillée et réalisée selon une méthode rigoureuse. Pas moins de 1400 établissements (publics et privés confondus) ont été questionnés pour jauger la qualité des soins et la capacité à faire face aux urgences médicales. Une étude réalisée en totale indépendance et qui a le mérite de donner une visibilité de la situation médicale en France tant pour les professionnels que pour les particuliers.

La problématique des déserts médicaux

Côté médecins, la question de l'accessibilité aux soins de par la France se pose aussi avec force. En effet, l'offre de soins n'est pas la même que l'on se situe dans un secteur rural ou urbain. Aussi, la question des déserts médicaux ne cesse de défrayer la chronique et de faire frémir les jeunes praticiens, avec le spectre de la menace de l'obligation d'installation qui n'a de cesse de planer. Entre mesures coercitives ou mesures incitatives (primes à l'installation, avantages financiers...), le coeur des politiques balance. Une chose est certaine, la lutte contre les déserts médicaux doit rester un des points phares des politiques de santé des différents gouvernements. Il n'est pas tolérable que d'une région à l'autre il faille attendre des mois pour obtenir un rendez-vous auprès d'un spécialiste ou pis encore que l'accès à un généraliste nécessite de parcourir des kilomètres.

La qualité des soins prodigués nécessite avant tout une bonne répartition géographique des praticiens et l'octroi pour ceux-ci d'un maximum de moyens afin que leur pratique professionnelle se fasse dans de bonnes conditions.

Où fait-il bon travailler quand on est professionnel?

S. B est assistante sociale dans une clinique privée. La trentaine tout juste passée, elle se donne corps et âme pour ses malades et leur famille avec le sentiment parfois d'incompréhension. Non pas qu'elle se plaigne de son rôle ou de la perception de celui-ci par les particuliers mais plutôt de son manque de moyens. "Je suis la seule assistante sociale à assurer la gestion de tout l'établissement. Les journées sont longues et je n'ai jamais l'impression de pouvoir aller jusqu'au bout de tout ce qu'il y a à faire". Ce sentiment d'impuissance face aux besoins, ils sont nombreux à le partager. Certains ont craqué, démissionné, changé de profession.

Elle a décidé de réagir autrement. "J'aime ce que je fais et je ne compte pas en rester là. Je continuerai à m'investir auprès des personnes âgées et je resterai assistante sociale dans le secteur des soins à la personne. Simplement, j'ai décidé de changer d'établissement, de chercher un poste plus en adéquation avec ma façon de concevoir mon travail dans un environnement plus serein".

S.B a choisi de changer de région et tourne ses pas dorénavant vers la région toulousaine. Nous lui souhaitons bonne chance dans sa nouvelle installation et la remercions pour la qualité des échanges qui ont été les nôtres...