Alerter l'opinion publique sur l'ostéoporose

Comment l'ostéoporose est-elle perçue par les malades?

Contre toute attente, malgré les conséquences de la maladie, les patientes ont tendance à s'ignorer. L'ostéoporose ne semble pas être la préoccupation majeure des femmes. En réalité, c'est l'absence de symptome qui justifie la non-considération de la maladie.

Réagir face à l'inertie des femmes

L'organisation de la journée mondiale de l'ostéoporose au mois d'octobre dernier a été l'occasion d'alerter et de sensibiliser l'opinion publique face à cette problématique.

Perte de centimètres, fractures diverses, la fragilisation du squelette par la maladie qui touche principalement les femmes peut être très invalidante. Or, il semblerait qu'une majorité de femmes ne prendrait pas de façon assidue leur traitement, laissant tomber la prise médicamenteuse en court de route.

Une attitude à proscrire certes mais qui se comprend dans un contexte de défiance générale du système médicamenteux en France.

Une défiance en le système médicamenteux

Depuis le scandale du Mediator, l'Afssaps travaille assidument sur l'appréciation de la qualité de certains médicaments. Tant et si bien que nombre de prescriptions auxquelles nous faisions confiance depuis des décennies ont fait l'objet d'un retrait du marché... sans compter le déremboursement de certains médicaments et la remise en question de la validité d'autres (comme par exemple ceux indiqués dans le traitement de la maladie d'Alzheimer).

Pas étonnant dès lors qu'on en perde notre latin et que les femmes ne fassent plus vraiment confiance en leur prescription médicale dans un contexte aussi incertain.

Protelos dans la ligne de mire de l'Afssaps

De plus et ceci n'est pas fait pour rassurer, le médicament Protelos diffusé par le laboratoire Servier contre l'ostéoporose était pointé du doigt au mois d'octobre dernier par l'Afssaps. L'agence de sécurité sanitaire avait même précisé avoir saisi l'agence européenne du médicament (ema) pour une réévaluation du bénéfice risque du médicament.

 220 000 personnes en France seraient concernées par la prise de ce médicament, commercialisé dans l'hexagone depuis 2006. Selon le docteur Florence Lévy-Weil  interrogée par Le Point,  "l'ostéoporose est à l'origine d'environ 40.000 fractures du poignet, 60.000 à 70.000 fractures de vertèbres (mais toutes ne sont pas diagnostiquées) et 50.000 fractures du col du fémur chaque année (avec 20 % des patients qui vont décéder de ses complications au cours de l'année suivante et 50 % qui en garderont un handicap définitif. Finalement, seules 30 % des personnes concernées retrouveront leur autonomie ".

Une situation qui doit alerter l'opinion publique et inciter à réagir.