Maison de retraite : diminuer l'utilisation des médicaments

Remplacer les médicaments par des animations adaptées

Tel est le cheval de bataille de certains établissements d'accueil pour personnes âgées tels que cette maison de retraite de Bram (Aude), où le personnel soignant a pris la décision de s'investir dans le contact humain plutot que d'avoir recours à des psychotropes.(Source France TV info).
Inciter une personne âgée à chanter, discuter avec elle ou l'entrainer dans une quelconque activité suffit bien souvent à apaiser une personne âgée en proie à de l'agitation. Par ailleurs, il semblerait également que si le personnel soignant troquait sa blouse blanche pour des vêtements classiques, l'ambiance de l'établissement en serait transformée.

Des "animations flash" en Maison de Retraite

La solution préconisée par cette maison de retraite, c'est d'éplucher systématiquement les ordonnances des nouveaux résidents afin de réduire au maximum les somnifères et calmants en tout genre. Regarder des photos avec une personne âgée, prendre le temps de discuter avec elle ou aller faire une promenade dans le parc en sa compagnie, voila le type d'"animations flash" préconisées par le medecin de cet établissement, le docteur Paul Vera, afin de remplacer l'utilisation des psychotropes. L'attention, le soutien et le contact humain semblent être de bien meilleures armes contre les troubles anxieux de certains résidents comme en témoigne le personnel de cet autre établissement : la résidence de la Miotte, à Belfort. Dans cette résidence protégée pour patients Alzheimer,une politique semblable a été mise en place afin de diminuer de manière significative la consommation d’anxiolytiques, de neuroleptiques, et d’anticholinestérasiques. Ces médicaments dont l’efficacité est actuellement mise en doute par la Haute autorité de santé, et qui entrainent de très nombreux effets secondaires.

Pourquoi de tels abus de médicaments en Maison de Retraite

Ces abus sont le résultat de l'intervention de plusieurs protagonistes dans les soins nécéssaires à chaque patient. Le médecin traitant, le spécialiste plus le médecin hospitalier : celà fait dejà 3 prescripteurs différents pour un même patient. C'est ce qui explique que certains psychotropes puissent être prescrits par plusieurs d'entre eux et donc faire double emploi. D'après le docteur Paul Vera, en vérifiant toutes les ordonnances, on pourrait déja réduire le nombre de médicaments prescrits à 5,3 en moyenne par résident. Un chiffre très en dessous de la  moyenne nationale qui est actuellement de 8 molécules par jour. La piste des "animations flash" semble donc être prometteuse et pourrait bien être la réponse au prochain rapport sur les médicaments attendu pour le mois de Septembre par la ministre déléguée aux Personnes âgées. Néammoins, si cette politique est suivie dans les mois à venir, il faudra absolument augmenter les effectifs du personnel soignant en maisons de retraite.