Extension de la maison de retraite: début des travaux

Le directeur Hervé Rivillon et Jean-Michel Desailly, maire, ont posé mercredi la première pierre des futurs bâtiments.


Les travaux d'agrandissement de la maison de retraite ont été officiellement lancés, mercredi matin, par la pose symbolique de la première pierre des futurs bâtiments. La capacité passera de 54 à 71 lits. Dix-sept seront disponibles pour les patients victimes de la maladie d'Alzheimer. Durée prévue des travaux : vingt mois. Coût total du projet : 8 millions d'euros.


De nombreuses personnes (élus, représentants des tutelles, responsables d'associations, personnel de l'établissement et même quelques résidents) ont assisté à la pose de la première pierre et aux discours qui suivirent.


Premier à prendre la parole, Hervé Rivillon, directeur de l'établissement, a rappelé qu'il s'agit de l'aboutissement d'une démarche s'étalant sur plus de neuf ans. Engagé par son prédécesseur en 2000, ce projet d'extension a dû, faute de financements, être ajourné jusqu'en 2006. À cette date, les subventions de la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), d'un montant de près de 2 millions d'euros, ainsi que du conseil général (900 000 euros) ont permis la mise en oeuvre du projet.


« Principe d'humanitude »

Après avoir rappelé les difficultés que l'architecte, Fabrice Guiot, avait eues à surmonter, Hervé Rivillon a affirmé que cette future grande maison de retraite respectera « le principe d'humanitude ». Un principe qui consiste, selon lui, à « lutter contre la maltraitance en gardant en permanence à l'esprit que le projet s'adresse à une population particulière de résidents. L'humanitude, c'est aussi la baisse de la médication et, notamment pour les victimes de l'Alzheimer, qui conservent leur mémoire affective, des soins prodigués avec douceur et tact ».


Maire et président du conseil d'administration de l'établissement, Jean-Michel Desailly a quant à lui rappelé que ce projet s'inscrit dans une dynamique départementale visant à créer deux milles places de plus d'ici à 2012 car, a-t-il précisé, « le Pas-de-Calais compte 280 000 personnes de plus de 60 ans ». Enfin Bernard Bonnel, directeur adjoint à la DDASS, a tenu à préciser le cadre global de cette initiative : faire en sorte que le département rattrape son retard en termes de structures médicalisées. Selon lui, « il s'agit de procéder à une mise aux normes à la fois technique et humaine. Réfléchir tout autant à la taille des chambres qu'à l'évolution de la formation du personnel soignant. Il faut donner une réponse socio-médicale au problème du vieillissement ».


Au centre des préoccupations, la question de l'impact du coût des travaux sur le prix de la journée devrait obtenir une réponse dès que le volet financier sera bouclé. On évoque un tarif passant de 42 à 50 euros. Par ailleurs, l'agrandissement de la maison de retraite pourrait induire la création d'une dizaine d'emplois.



Source: La Voix du Nord