Maison de retraite: 80 places en prévision

La maison de retraite de Floing présente, aujourd'hui, trop de handicaps.

A la recherche de la meilleure solution pour faire face au handicap grandissant de la dépendance des personnes âgées mais aussi dans le souci de compléter la diversité de sa prise en charge, l'hôpital de Sedan projette la construction d'un établissement d'hébergement de personnes âgées.
Patrick Jezequel, son directeur, dresse l'état des lieux actuel en la matière. « Trois unités existent : « La petite Venise » (100 lits) qui prend sa place dans un bâtiment actuellement en restructuration à l'hôpital dans le cadre de l'aménagement de l'unité Alzheimer (15 lits). Elle a pour vocation d'accueillir les traitements les plus lourds nécessitant une surveillance médicale importante. Puis les Alzheimer ou étant en nette perte d'autonomie. Ils séjournent dans ces institutions parce qu'ils n'ont plus la capacité de rester seuls à la maison ».

Mixité sociale

Le site de Floing étant, aujourd'hui, par sa vétusté et son inadaptation, une architecture en total décalage avec sa vocation, avec en plus l'absence d'espace de déambulation pour des personnes de plus en plus désorientées, l'hôpital a estimé que la pérennisation de l'endroit posait un réel problème à l'heure où on essaie d'assurer une mixité sociale et des échanges entre les résidents et la population locale.
« L'éloignement géographique de cette maison de retraite, située sur les hauteurs de Floing, ne favorise pas ce type d'échanges et d'ouverture vers le monde extérieur. Glaire s'inscrit mieux dans cette démarche » constate Yannick Miragliotta, en charge des structures d'hébergement.
Fort de ce constat, l'hôpital s'est rapproché de la mairie de Floing pour savoir si elle disposait d'un terrain de 7.000 m² pour la réalisation d'un nouvel équipement.
Le problème ne pouvant être résolu sur place, Didier Herbillon, maire de Sedan et… président du conseil d'administration de l'hôpital, a pris la balle au bond en proposant un terrain, avenue de la Marne, derrière l'hôtel Kyriad, où il y a quelques années un investisseur privé toulousain avait projeté d'installer des résidences pour personnes âgées avant de faire faillite.

Etude de faisabilité

C'est donc sur cette base que l'hôpital planche aujourd'hui. Avisé en début d'année de ce projet, le conseil général, autorité de tarification de ces établissements et futur financeur, a conseillé à Patrick Jezequel d'avancer dans sa réflexion.
L'hôpital s'est donc attaché les services d'un assistant en maîtrise d'ouvrage pour préparer une étude de faisabilité et un programme de l'opération. Retenu pour cette mission, Seca Ingénierie à Valenciennes rendra sa copie à la fin du mois de juin.
Le personnel qui assure la prise en charge quotidienne des résidents et le conseil de la vie sociale, instance qui regroupe les résidents et leur famille, sont étroitement associés au dossier.
Durant l'été, le conseil d'administration de l'hôpital se prononcera sur les conclusions du programmiste avant consultation du Département et de l'Agence régionale de la santé. Affaire à suivre…

Source: L'Union Presse