Maisons de retraite: des tarifs justifiés mais en amélioration?
La majorité des maisons de retraite sont publiques. Contrairement à une idée répandue, la très grande majorité des établissements (70 %) sont publics. Les établissements privés à but non lucratif appartenant à des mutuelles ou des associations représentent environ 15 % du marché.
Les établissements privés à but lucratif peuvent soit - c'est le cas le plus fréquent - faire partie de groupes importants, soit être indépendants.
Le statut de l'établissement n'est pas sans incidence sur ses tarifs... Les établissements publics pratiquent des prix modérés à moyens. Le secteur privé associatif se caractérise par un large éventail de prix, qui va du très bon marché au tarif supérieur. Enfin les maisons de retraite privées affichent des tarifs moyens à très élevés. Francis Weill, directeur général du groupe Korian, l'un des deux poids lourds privés du marché avec Orpea, le reconnaît, "les établissements privés pratiquent des prix supérieurs à ceux du secteur public".
Certains établissements se spécialisent dans un type de dépendance. Contrairement aux foyers logements, qui n'accueillent que des personnes valides, les maisons de retraite sont des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ephad). "Près de 50 % de nos pensionnaires sont atteints de démence sénile", confie Francis Weill.
En principe, tous les établissements sont censés accueillir tous les niveaux de dépendance, y compris les plus lourds, "mais ils peuvent se spécialiser et, par exemple, ne prendre que des pensionnaires atteints de la maladie d'Alzheimer", précise Anne Kieffer, médecin gériatre à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Dans tous les cas, les Ephad doivent avoir un "médecin coordonnateur", qui évalue l'état de dépendance des seniors. Son rôle consiste également à élaborer le projet général de soins et à coordonner l'action des professionnels de santé qui travaillent dans son établissement.
Des prix variables d'un établissement à l'autre. L'éventail des tarifs des maisons de retraite est très large : il va de 40 à 120 euros par jour. Avec un prix moyen de l'ordre de 50-60 euros par jour. Ces établissements sont donc chers, si l'on compare leurs tarifs au montant moyen de la retraite en France, proche de 1 200 euros par mois... "Beaucoup d'établissements sont récents ou ont été rénovés depuis peu, note David Jacquet, coauteur avec Patrick Lelong du Guide de la dépendance. Bien équipés, ils répondent aux dernières normes en matière d'hygiène, de confort et de sécurité : tout cela a un coût !"
Deux tarifs : hébergement et soin. Les tarifs mentionnés comprennent deux types de prestations. Il y a d'abord le "tarif d'hébergement", qui correspond au coût de l'accueil hôtelier, de la restauration et des animations ; il est supporté par la personne hébergée. Il y a ensuite le "tarif soins" qui englobe les frais médicaux, les médecins, kinés, psys, etc. Ces frais sont pris en charge par la Sécurité sociale.
Le tarif dépendance. Pour les personnes qui ne sont pas autonomes, il faut aussi ajouter le "tarif dépendance". Ce sont les frais liés à l'assistance au quotidien de la personne. Ces dépenses sont supportées par la personne âgée, mais l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) permet d'alléger la facture. Attention, les tarifs sont toujours présentés hors frais de dépendance.
Des établissements plus accueillants. "Les maisons de retraite d'aujourd'hui n'ont rien à voir avec ce que l'on a pu connaître il y a peu encore...", confie Anne Kieffer. En effet, La plupart des établissements proposent des chambres individuelles, avec salle de bains et toilettes attenants. Il y a toujours une salle à manger et un salon télévision ; souvent une bibliothèque ou un jardin.
Ainsi, se réjouit Pierre Montagne, directeur de la Mutuelle du bien vieillir (MBV), "nous avons installé dans chacun de nos établissements un salon de coiffure et un salon de beauté". La MBV se veut une sorte de laboratoire dans lequel on pense la tranche de vie 80- 100 ans. "Dans nos maisons, ajoute Pierre Montagne, les pensionnaires sont libres de se lever et de se coucher quand ils le décident, d'amener leurs objets personnels et leur animal de compagnie : ils ne sont pas dans une caserne !"
Tous les établissements proposent d'ailleurs des activités : jeux de société, atelier de mémoire, activités manuelles, gym douce. Certains organisent aussi des sorties : visites, musées, etc.
Des aides financières encore insuffisantes. En principe, c'est la personne âgée qui doit payer l'établissement qui l'accueille. Si ses revenus sont modestes, elle peut demander l'aide personnalisée au logement (APL), qui finance tout ou partie du tarif d'hébergement.
Lorsque la personne ne peut pas faire face, sa famille, et notamment ses enfants doivent l'aider car ils ont une "obligation alimentaire". Si aucun parent ne peut aider la personne âgée, la collectivité la prend en charge à travers l'aide sociale. Dans ce cas, il lui faut trouver un établissement conventionné. Si la personne âgée est dépendante, rappelons qu'elle a droit à l'APA, versée par le conseil général. En maison de retraite, l'APA sert à payer une partie du "tarif dépendance" de l'établissement. En principe, le "ticket modérateur" reste à la charge de l'intéressée.
Source: Le Monde
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