Malade d'Alzheimer, malgrè elle

En 2002, une femme âgée inquiète de quelques oublis répétés, décide de rendre visite à son médecin de famille. Jusque là rien de très alarmant. Mais une fois sortie du cabinet, la patiente apprend qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Mais quatre mois après son premier rendez-vous, les symptômes persistent et se multiplient. Le docteur décide de lui faire passer un examen MMSE (mini-mental state examination) à la suite duquel, elle change son diagnostic pour "démence légére à modérée". La patiente se voit prescrire de l'Aricept, l'équivalent de donépézil, un médicament exclusivement destiné aux personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer.  Finalement en décembre, après plusieurs examens supplémentaires, le docteur conclue à une démence d'Alzheimer. La patiente aura pris pendant 5 années consécutives des médicaments contre la maladie d'Alzheimer. Ce n'est qu'en 2007 qu'un neurologue établie un rapport démontrant que la patiente ne souffre pas de la maladie d'Alzheimer, ni de maladie dégénérative, mais d'oublis passagers. Elle arréte le Reminyl et peut enfin jeter les médicaments liés au traitement d'Alzheimer que le docteur lui avait prescrits toutes ces années. Une histoire bien réelle même si elle n'en demeure pas moins incroyable, qui s'est déroulée au Canada. Le collége des médecins du Québec a radié le docteur pendant 2 mois. Une punition on ne peut plus légére, pour une erreur des plus lourdes. Il existe aujourd'hui plus d'une manière de dépister la maladie d'Alzheimer. Le médecin généraliste devra conseiller à ses patients âgées de se rendre dans des centres mémoire, au service de neurologie ou le service de gériatrie de l'hôpital , qui seront plus aptes de dépister si le patient souffre de la maladie d'Alzheimer, ou si ce dernier souffre de symptômes naturels qui apparaissent avec la veillesse.