Est-il possible d’anticiper la maladie d’Alzheimer ?


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Est-il possible d’anticiper la maladie d’Alzheimer ?
Est-il possible d’anticiper la maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer ne représente ni plus ni moins que la menace de santé publique numéro un, pour les générations présentes et futures.


La société toute entière prend de plus en plus conscience de l’ampleur de cette maladie et du fait qu’elle n’épargne personne. Aussi, depuis plusieurs années, la communauté scientifique émet de plus en plus de théories, certaines valables, d’autres beaucoup moins, sur les traitements potentiellement efficaces contre cette maladie. Au fil du temps, ils perdent de plus en plus de crédibilité aux yeux du grand public. Blasé par toutes ces hypothèses sans fondement, les familles des malades perdent espoir.
Devant ce cortège de suppositions, un élément reste incontestable. Le développement de peptide amyloïde contribue fortement à l’apparition de la maladie d’Alzheimer. En effet, cette protéine présente à un taux élevé au sein des lésions cérébrales, est le facteur commun retrouvé chez tous les malades Alzheimer.
Le peptide amyloïde est certainement lié de façon évidente à la contraction de maladies neurodégénératives tel qu’Alzheimer, mais il ne représente que le suspect. Il est pratiquement impossible que ce travail soit effectué sans complices.
Ainsi des facteurs environnementaux ou un tissu génétique particulier, favoriseraient ou atténueraient l’effet néfaste de ces plaques amyloïdes. Des expériences ont prouvé que d’une personne à l’autre, ces éléments pouvaient changer. En effet, deux individus avec une même mutation génétique peuvent développer la maladie à des dizaines d’années d’écart. Tout dépend de leur cadre de vie.
S’il n’existe pas une liste précise de causes à cette maladie, peut-être existe-t-il une liste de stratégies de préventions ?
Le Pr Bruno Vellas, responsable du Gérontopôle de Toulouse, en charge d'étudier les maladies apparaissant avec l'âge, donne un exemple de comparaison très parlant, afin d’aborder le sujet des préventions. «Quand un cardiologue repère des plaques d'athérome bouchant les artères de son patient, c'est le signal qu'il doit agir en prévention, car, s'il ne corrige pas les différents facteurs qui ont conduit à la formation de ces plaques, son patient risque un infarctus ou un accident vasculaire cérébral. Eh bien, l'idée est la même pour la maladie d’Alzheimer. Lorsqu'un expert observera en imagerie des dépôts amyloïdes anormaux dans le cerveau de son patient se posera la question de savoir quoi lui proposer pour ralentir leur formation. Et ce, bien avant que la maladie d’Alzheimer ne fasse parler d'elle…».
La stratégie de prévention la plus indiquée et la moins nocive est une bonne hygiène de vie. Ainsi, sans y penser véritablement et sans avoir l’impression de suivre un traitement contraignant et pesant, les sujets minimisent le risque de tomber malade.
Par une bonne hygiène de vie, on entend une activité physique régulière, une alimentation riche en oméga 3 (poisson), ainsi que la multiplication d’activité intellectuelle. Et inversement, les personnes dont le terrain est favorable à la maladie d’Alzheimer, devront s’éloigner du tabac, de nourriture riche en graisses, d’une vie sédentaire…
Prendre sur soi de telles résolutions, ne peut en aucun cas être nocif, mais leurs capacités à empêcher la survenue de la maladie d’Alzheimer n’ont pas encore été prouvées scientifiquement.
De nombreuses études sont en cours, afin de tester la fiabilité de certaines actions préventives. Parmi elles, l’étude européenne Guidage qui travaille sur l’efficacité de la plante le ginkgo biloba, dont la réputation est de protéger le cerveau.
Une autre étude européenne, la Mapt, est en cours d’élaboration. Son but : observer plusieurs groupes de 1200 à 1600 seniors pendant plusieurs années. Le premier groupe suivra un régime riche en oméga 3, le deuxième recevra un placebo, les troisièmes et quatrièmes groupes s’engagent à multiplier les activités physiques et intellectuelles durant toute la période d’observation.
Enfin, une troisième étude est menée au Gérontopôle de Toulouse sur l’impact d’une bonne hygiène de vie sur les plaques amyloïdes. Les résultats sont attendus dans cinq ans.

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