Voyage jusqu’au bout de la vie : accompagner la fin de vie

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Il n’y a rien de plus dur que de voir un être cher s’éteindre lentement, jour après jour, diminué par la maladie.

L’accompagnement d’une fin de vie renvoie aux limites de la tolérance que l’on peut avoir face à la douleur.

Comment apaiser l’être qui nous est cher, ne plus le voir souffrir ?

Certains ne trouveront pas les ressources nécessaires pour vivre ces derniers instants aux côtés de l’être aimé.

Que l’on soit présent ou pas, la fin de vie est un moment d’une immense tristesse et dont l’impact sur la personne accompagnant est énorme.

Se faire soutenir psychologiquement

Face à la fin de vie, nous n'avons pas de certitude, que des questions, voire des remords et de la culpabilité.

Il est très dur d’accompagner seul un proche en fin de vie. Vivre avec la douleur de son proche et sa propre douleur de le voir souffrir peut très vite faire craquer l’accompagnant.

Aussi, il est indispensable de se faire aider psychologiquement, parler, décompresser, trouver une écoute attentive.

C’est la raison pour laquelle les professionnels ne sont pas trop favorables à un maintien à domicile de la personne en fin de vie.

Ceci étant, il est essentiel de respecter sa volonté et ses proches doivent avoir conscience de l’importance de se faire soutenir.

Ne pas rester seul en pareille circonstance est indispensable pour offrir le meilleur accompagnement possible à la personne.

Organiser l’accompagnement en fin de vie

D’un point de vue médical, la personne en fin de vie est prise en charge par le personnel soignant.

Ceci étant, la personne qui reste aux côtés du malade mourant va traverser des épreuves notamment celle des épisodes de douleur non résolus.

Il y a tout un carnet d’adresse à avoir à portée de main pour pouvoir faire face aux moments les plus durs.

Certains centres hospitaliers ont mis en place un service d’astreinte des soins palliatifs.

Il y a des associations de bénévoles dans l’accompagnement de la fin de vie.

Les accompagnants peuvent aussi se faire aider grâce au numéro azur mis en place par le gouvernement sous le label « accompagner la fin de vie, s’informer, en parler » : 0811 020 300

Préserver son travail et ses ressources en cas d’accompagnement de fin de vie

Enfin, le temps passé aux côtés de son proche pour l’aider à partir sereinement ne permet pas de travailler la tête reposée.

Aussi, dans un souci de soutien des accompagnants, le législateur est intervenu et les accompagnants doivent avoir la conscience de leurs droits.

Le congé de solidarité familiale

Le congé de solidarité familiale permet au proche désigné par le malade en fin de vie de cesser son activité pendant 3 mois, renouvelable une fois.

Il peut être pris de façon continu ou (si l’employeur le permet) être fractionné et conduire à un travail à temps partiel de la personne.

Le congé de solidarité familiale ne met pas un terme à la relation contractuelle entre l’employeur et le salarié.

Le contrat de travail est simplement suspendu et le bénéficiaire du congé ne peut pas exercer une autre activité professionnelle durant toute la durée du congé puisque celui-ci est destiné à aider l’accompagnement de fin de vie.

Le congé ouvre droit à une indemnisation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie (53,17 euros par jour ou la moitié en cas de travail à temps partiel), versée par la CPAM.

Pour tout renseignement concernant ce congé, vous pouvez composer le 3939: Allo service public.

Quel que soit votre problème en ces moments difficiles, ne restez pas seuls, informez- vous au maximum, des solutions existent pour vous aider dans cette épreuve.

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