La maison de retraite est avant tout un lieu de vie

L'accueil et l'entrée en maison de retraite est un cap souvent difficile à passer. Si le soutien familial est primordial pour les aînés, l'entourage au sein de l'établissement l'est tout autant. Cette nouvelle vie doit pouvoir rimer avec une sérénité retrouvée et des relations familiales riches de plus de quiétude.
L'accueil en maison de retraite est donc un moment qui ne doit pas être vécu comme un drame par les familles. À la maison de retraite Les Alleux, on l'a bien compris.

Des animations au quotidien

Soins, hébergement et restauration... Si, aux côtés des 106 résidents que compte la maison de retraite, 64 employés s'activent avec dévouement, bénévoles et salariés du temps libre jouent aussi un rôle important. « Tous les mardis, nous venons faire l'épluchage de légumes et un atelier mémoire, disent en chœur Louise Roinson et Jacqueline Truet. Nous les faisons jouer sur un tableau façon Question pour un champion ».
Alors que le Père Hervé célèbre la messe tous les 15 jours, Florence Kervern, responsable de l'aumônerie, est présente deux demi-journées par semaine « C'est une mission d'église dans le respect de chacun ». Musique tous les lundis, sorties théâtre et cinéma, jeux de cartes, fêtes diverses, pique-nique sur la pelouse... On ne s'ennuie pas aux Alleux !

« Il faut penser à les écouter »

« Ceux qui font un boulot alimentaire n'ont rien à faire ici ! ». Animatrice et coordinatrice vie sociale des lieux depuis 1992, Roselyne Le Tiec est directe. Activités sportives, culturelles, conférences sur l'actualité, bibliothèque, activité de bien-être, « afin que la personne ait une bonne image d'elle », ateliers culinaires, groupes de marche... Il y en a pour tous les goûts.
Régulièrement, Nadège, animatrice, conduit des groupes de résidents au supermarché « Faire les achats et voir les prix, il faut qu'ils gardent le contact avec la réalité ! ». Préserver l'autonomie et la pensée, tel est le credo des personnes qui encadrent les loisirs « Ce sont eux qui nous donnent les envies, nous les conduisons et travaillons sur des projets individualisés, conclut Roselyne Le Tiec. Ici, il faut qu'ils vivent ! Nous, on ne veut pas qu'ils s'éteignent ».

Source: L'Indépendant