10 propositions pour un meilleur accompagnement de la fin de vie


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10 propositions pour un meilleur accompagnement de la fin de vie
10 propositions pour un meilleur accompagnement de la fin de vie

Elles émanent de l’Ordre National des Infirmiers, bien décidé à offrir autre chose à nos ainés que la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. 

Un combat qui honore face à un débat qui divise, tandis que le gouvernement doit plancher en 2014 sur un nouveau texte de loi au sujet de la fin de vie, comme promis par le président François Hollande…

C’est au tour des infirmiers de faire entendre leur voix dans un domaine qu’ils côtoient quotidiennement : la fin de vie.

Une délicate question qui n’affecte pas que les personnes vieillissantes, souvent frappées par des maladies incurables et dont il s’agit avant tout de soulager les souffrances, à commencer par la douleur physique.

Comme ils le rappellent à juste titre dans leur livret publié en décembre 2013 :   (cliquez sur ce lien  pour le parcourir )

« La fin de vie peut survenir à tout âge, de la période intra-utérine à l’extrême vieillesse »

Or, ce sont d’abord eux, les infirmiers qui se trouvent toujours au chevet des personnes en fin de vie.

Notamment auprès de ces 9000 personnes qui décèdent chaque année en EHPAD « où la fin de vie est devenu un enjeu particulier dans ces établissements.» Raison pour laquelle, ils réclament la présence obligatoire d’infirmiers de nuit, spécialement formés et sensibilisés à l’accompagnement de la fin de vie.

Déjà, l’ordre national des médecins a fait valoir ses positions auprès du comité consultatif national d’éthique chargé de remettre fin janvier-début février 2014 un rapport au gouvernement afin de préparer un nouveau texte de loi.

En effet, ils y rejettent fermement l’idée que l’on puisse demander au médecin de donner délibérément la mort et réaffirment la notion de « clause de conscience » :

 Le médecin qui estimerait ne pas pouvoir accompagner son patient jusqu’au bout de ce qui serait inscrit dans la loi devra l’en informer au plus tôt, sans pour autant l’abandonner, mais comme pour l’interruption volontaire de grossesse, la clause de conscience doit être absolument inaliénable.
(Sources : JIM et Pourquoidocteur 19-12-2013)

Pourtant, d’après un sondage réalisé par l’association pour le droit de mourir dans la dignité, 92% des français seraient favorables à la légalisation de l’euthanasie.

Or selon Didier Borniche, président de l’Ordre national des infirmiers :

Légaliser l’euthanasie n’est pas, et ne doit pas être, la réponse aux questions des Français. Ce sont les évolutions de la prise en charge et de l’accompagnement médical et social qui permettront d’offrir à chacun une fin de vie digne et sereine dans tous les cas où cela sera possible.

Et de souligner le fait que

 bien souvent une bonne prise en charge de la douleur éloigne le désir d’interrompre les soins et de ne plus vivre .

Ainsi, à travers les 10 propositions suivantes, l’ordre national des infirmiers monte au créneau dans un combat qui honore toute la profession et force au respect. Ils appellent à faire de la prise en charge de la douleur une cause nationale de santé publique :

  1.  Se donner le temps d’un grand débat décliné régionalement
  2.  Faire connaître les textes à tous les professionnels de santé
  3.  Rendre obligatoire une formation des médecins et des infirmiers sur le thème de la fin de vie
  4.  Faire de la prise en charge de la douleur une grande cause nationale de santé publique
  5.  Rendre obligatoire la présence d’un infirmier de nuit dans les EHPAD
  6.  Rendre opposables les directives anticipées et garantir la clause de conscience y compris de l’infirmière
  7.  Renforcer le caractère légal de l’approche pluri-professionnelle
  8.  Prendre en compte les compétences infirmières et reconnaître l’infirmier comme pivot des soins apportés au patient en fin de vie
  9.  Envisager la sédation terminale à la demande des personnes en garantissant la clause de conscience de l’infirmier
  10.  Refuser toute légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté tant il est dangereux, inopportun et foncièrement contraire à la déontologie d’organiser l’aide au suicide.

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