Lutter contre l’isolement, c’est prévenir le suicide des âgés!

A l’origine de nombreux drames chaque année, et pas seulement en période de canicule, la solitude et l’isolement des personnes âgées doivent être combattus comme de véritables fléaux.

On pense notamment aux tragiques suicides des ainés, un phénomène hélas de plus en plus courant. Sur les 10.330 suicides enregistrés l’an dernier en France métropolitaine, 2.900 concernaient les plus de 65 ans…

Force est de constater que plus on avance dans l’âge, plus le taux de suicide augmente.

 Les personnes âgées de plus de 65 ans représentent la tranche de la population la plus à risque de décès par suicide, en particulier lorsqu’elles sont déprimées. 

On dénombre environ 3.000 suicides par an chez les plus de 65 ans, qui représentent 20% de la population mais 28% des suicides.

Alors que la moyenne française est de 16,5 suicides pour 100.000 habitants, le taux monte à 29,5 chez les 75-84 ans et 41,5 chez les 85-94 ans.

Selon les spécialistes, les principales raisons du suicide sont : La solitude, la précarité et l’altération des facultés physiques et intellectuelles.

Quels sont donc les facteurs à l’origine de l’isolement capables d’entrainer de tels actes irréversibles ?

• L’avancée en âge
• La perte d’un être cher (en particulier du conjoint)
• Les problèmes de santé
• Le manque d’estime de soi
• Le fait de ne pas pouvoir compter sur quelqu’un en cas de besoin
• L’éloignement familial
• Disposer d’un faible niveau de ressources
• Ne pas pouvoir sortir de chez soi 

Ainsi parmi les facteurs de risque aggravants touchant les personnes âgées, on observe :

• La fatigue ou une mauvaise endurance, la diminution de l’appétit, la faiblesse musculaire, le ralentissement de la vitesse de marche, la sédentarité ou la faible activité physique.
• Le niveau de ressources joue également un rôle important. Le sentiment de solitude touche ainsi 72% des bas revenus contre seulement 31% en haut de l’échelle des revenus.
• Notons enfin que le sentiment de solitude est plus prégnant chez les personnes affectées d’une maladie chronique ou d’un handicap (59%) que chez celles qui en sont épargnées (44%).
  (Sources : Rapport Monalisa Juillet 2013)

Enfin en établissement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) où les pensionnaires ne sont plus isolés, le sentiment de solitude continue à faire l’objet de toutes les attentions de la part du personnel.

Ecoute, participation aux activités proposées, relations avec les proches, font partie des priorités quotidiennes. Si bien qu’un EHPAD sur 2 est actuellement engagé dans le vaste programme MOBIQUAL de bientraitance et de prévention du suicide des personnes âgées. Un dispositif mis en place l’an dernier par le gouvernement et qui s’inscrit tout droit dans le plan global du Bien Vieillir.
Pour en savoir plus  : https://www.mobiqual.org/