Le gouvernement veut faire baisser le coût des Maisons de Retraite
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Comment réduire l’écart entre le montant moyen des pensions 900 euros par mois et le prix d’une place en maison de retraite estimé à 1857 euros mensuels ? Le gouvernement a promis de s’y atteler. Les idées ne manquent pas et la réforme de l’autonomie est enfin prévue pour la fin de l’année…
« Peut-on continuer à laisser des personnes très âgées seules chez elles pour des raisons financières ou accepter qu’un âgé sorte d’une maison de retraite parce que personne ne peut plus payer? » Connue pour son dynamisme et son franc-parler, la ministre en charge des personnes âgées Michèle Delaunay, insiste sur la nécessité de faire baisser le coût des maisons de retraite.
Comme elle l’a expliqué, dans une interview accordée au Parisien en date du 26 Janvier dernier, et cela grâce à la mise en œuvre de la réforme de l’autonomie, promise par François Hollande pour la fin 2013 « on va enfin agir sur le coût de la maison de retraite! Il y a une telle différence entre la pension moyenne des Français et le coût d’un établissement… Pour les classes moyennes, c’est inaccessible. »
En effet, alors que le revenu moyen des retraites en France se situe à environ 900 euros par mois –notamment pour les femmes qui représentent la plus grande partie des résidents en maison de retraite- le montant mensuel d’un hébergement varie lui entre 1800 et plus de 3000 euros par personne, selon la région ou le standing choisis.
Un écart encore bien trop difficile à combler pour la majorité des retraités et de leurs familles, malgré des aides sociales significatives de la part de l’état.
Ainsi, diminuer la facture, cela signifie agir sur « la façon d’encadrer les loyers dans les maisons de retraite comme l’a fait Cécile Duflot pour les logements, souligne la ministre Michèle Delaunay. On a un devoir de transparence : les familles sont perdues et se font rouler sur les frais cachés. Nous mettrons en place un site qui détaillera tous les prix pratiqués partout, y compris ce qu’on paye « en plus » : coiffeur, eau minérale, protections… Cela peut enfin passer par des aides à l’investissement ou la mutualisation des frais des établissements : un directeur pour trois, des achats groupés… Dans l’Essonne, ça marche. »
Les idées ne manquent pas effectivement, à commencer par revoir le prix de l’immobilier, car construire un EHPAD revient cher, et plus encore à Paris qu’en région, d’où l’énorme différence de tarif dès le départ, jusqu’à deux fois plus élevé puisque l’on trouve des places d’hébergement en maison de retraite à partir de 1500 euros mensuels en Province mais rarement à moins de 3000 euros en région parisienne. Raisons pour lesquelles également, nombre de familles du Nord se tournent vers la Belgique où les prix pratiqués sont nettement inférieurs.
Ainsi, l’idée d’attribuer des terrains publics à la construction d’Ehpad, ou par exemple celle de transformer d’anciennes casernes désaffectées en maison de retraite a déjà été évoquée par le précédent gouvernement. Elle est toujours à l’ordre du jour.
Par ailleurs, comme le souligne Pascal Champvert, le président de l’Association des directeurs de services aux personnes âgées, 80 % des tarifs des différentes maisons de retraite sont justement fixés par les pouvoirs publics. Par le biais du découpage en trois postes : tarif soins, dépendance et hébergement. Or, selon lui, c’est la participation de l’état à la prestation autonomie qui devrait être augmentée afin de diminuer le reste à charge des personnes âgées.
D’autant qu’il est impossible de comparer les chambres de maisons de retraite avec des logements locatifs pour leur adapter la même formule d’encadrement. En effet, le tarif d’une chambre en maison de retraite comprend également le coût du personnel soignant et des auxiliaires de vie ainsi que le prix de tous les services annexes utilisés par la personne âgée dans le cadre de son hébergement.
Ainsi, pour Pascal Champvert, le prix des maisons de retraite n’est pas un problème en soi, ce qui est problématique c’est surtout le fait qu’elles ne soient pas convenablement remboursées.
Sans doute, conviendra t-il d’agir à tous les niveaux pour faire baisser de manière conséquente le prix de l’hébergement en maison de retraite, et permettre à une personne âgée devenue dépendante après avoir travaillé toute sa vie, de vieillir dignement et dans les meilleures conditions possibles, sans que cela prive ses héritiers de la totalité de sa succession, car comme le rappelle Michèle Delaunay : « Pour une vieille personne, se dire « si je profite de cette aide, j’impute la succession de mes enfants », c’est une torture. »
Souhaitons que ce gouvernement qui a pris pleine conscience des enjeux et des dilemmes de la réforme de l’autonomie puisse la mener à bien le plus rapidement possible. Pour le bien de nos ainés, le nôtre, et celui des générations à venir…
Les maisons de retraite en quelques chiffres
Force est de constater que l’on rentre de plus en plus tardivement en maison de retraite, grâce à l’allongement de l’espérance de vie en bonne santé et à une politique de maintien à domicile qui progresse au fil des ans. Ainsi, l’âge moyen d’entrée en maison de retraite est aujourd’hui situé à 85,06 ans contre 80,2 il y a 25 ans.
Il y a davantage de femmes en établissement, car elles vivent plus longtemps que leurs conjoints, et passent de ce fait un plus grand nombre d’années seules et en état de dépendance. La moyenne de leur retraite mensuelle est évaluée à 900 euros.
Le reste à charge est donc très élevé, estimé à 1857 euros mensuels, selon le groupe d’expertise KPMG qui a passé au crible 323 établissements, publics et privés, au cours de l’année 2011. Des écarts importants existent selon les régions, en raison du prix de l’immobilier.
Résultats : Un résident d’EHPAD devra s’acquitter de 61 euros par jour en province, et de 109 euros à Paris et en région parisienne, pour un total de 2242 euros par mois.
Néanmoins, le taux d’occupation des EHPAD reste stable à 96%. Et les personnes hébergées dans le public sont plus dépendantes qu’ailleurs. Pour les encadrer, un aide-soignant par résident, était l’objectif idéal fixé par le plan solidarité grand-âge en date de 2007-2012, or aujourd’hui le ratio d’encadrement se situe à 0,59 en moyenne, et atteint 0,64 pour les personnes les plus dépendantes. Soit un peu plus d’un aide-soignant à plein temps pour deux résidents.
Enfin, selon les projections de l’INSEE, un français sur trois aura plus de 60 ans en 2035, et 10% de la population française sera âgé de plus de 80 ans en 2060, contre 4,5% actuellement. Il faudra donc prévoir un nombre de places d’hébergement bien plus conséquent, à l’heure actuelle, il existe 684 158 places sur tout le territoire…
(Sources : Enquête du groupe d’expertise KPMG publiée le 7-02-2013)
Pour trouver une place en maison de retraite médicalisée ou en EHPAD pour votre proche devenu dépendant de soins et d’attention, contactez nos conseillères en gérontologie au numéro vert suivant : 0 805 696 631. Elles vous guideront selon votre région et votre budget. Retraite Plus, un service gratuit pour les particuliers et les familles.
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