L’alimentation en maison de retraite : « La nourriture est un remède! »

Au cœur des préoccupations du Bien vieillir, la prévention de la dénutrition chez les personnes âgées joue un rôle majeur

C’est dans cet objectif que l'Association Française des Diététiciens Nutritionnistes et l'Union des Ingénieurs Hospitaliers en Restauration, ont organisé pour la 3ème fois la journée nationale de l'alimentation.
Au menu, pour 306 760 personnes réparties dans plus de 1000 établissements, un repas digne des grands restaurants :
Tartare de tomates au chèvre frais et ciboulette, Parmentier de saumon aux herbes ou Parmentier d'agneau confit, méli-mélo de salades, fromage frais, faisselle nature ou au miel, ainsi qu'une salade de melon à la menthe, sans oublier le café, le thé ou la tisane...
De quoi ouvrir largement l’appétit de nos ainés, pour qui les troubles de l’alimentation, allant de la perte de la sensation de faim aux problèmes de déglutition, peuvent engendrer des complications importantes.
En effet, la dénutrition est à l’origine de l’affaiblissement de la masse osseuse, et donc de chutes fréquentes, elle aggrave également l’état de santé des personnes souffrant de maladies cardio-vasculaires ou neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. Et entraine quotidiennement des cas de déshydratation.

Car, contrairement aux idées véhiculées, la personne âgée a des besoins énergétiques semblables aux adultes plus jeunes. Loin de baisser avec l’âge, ces besoins augmentent pour compenser la faiblesse de leur métabolisme.
Veiller à une alimentation équilibrée, variée, riche en protéines -préférez le poisson gras pour sa teneur en oméga 3 et la viande blanche- des laitages pour le calcium, toutes sortes de légumes et de fruits, des féculents (notamment à base de farine complète, pour l’apport en fibres.) fait partie des recommandations de la Haute Autorité de Santé.
Raisons pour lesquelles ce sont des nutritionnistes qui établissent les repas dans les maisons de retraite et EHPAD, en tenant compte des différents régimes : Sans sel, enrichis, mixés etc…
Il s’agit d’une véritable chaine alimentaire où les médecins, diététiciens, aides-soignants, ingénieurs hospitaliers en restauration, cuisiniers, agents polyvalents en restauration et chauffeurs œuvrent chaque jour à la production de repas répondant aux attentes alimentaires et aux besoins nutritionnels des patients et des résidents.

Changer le regard porté sur l'alimentation à l'hôpital, maison de retraite et EHPAD.

On est très loin de l'image de plateau-repas insipides. Le service restauration se développe dans tous les établissements.
Dans certains, comme, par exemple, ceux gérés par le groupe Domus Vi, on n’hésite pas à vérifier les assiettes pour évaluer ce qui a été apprécié ou non, on s’efforce de diversifier tous les menus et goûters, d’y inclure des produits régionaux, et de servir systématiquement à l’assiette, soigneusement présentée, pour stimuler l’appétit.
Les familles sont de plus en plus souvent conviées à partager les repas de leurs proches, afin de rendre ces moments plus conviviaux.
"L’alimentation est un soin qui fait partie de la prise en charge globale et du bien être des patients et des résidents."
Expliquent les organisateurs de la journée nationale de l’alimentation. Et précisent "que chaque plateau repas, proposé toute l’année (pour 2,30 € en moyenne par repas, à l’hôpital, 1,80 à 2 € en EHPAD) répond à une multiplicité de besoins alimentaires spécifiques."
Au sein des maisons de retraite, on propose également des ateliers découvertes autour des aliments et des sens, avec des odeurs à deviner, des dégustations de produits du terroir, des saveurs à l'ancienne ou exotiques.
Certaines vont même jusqu’à s’équiper de diffuseurs de senteurs gourmandes, comme l’odeur des croissants chauds ou du poulet rôti pour stimuler l’appétit des patients dès le couloir…
Pour en savoir plus sur ce sujet, cliquez sur le lien suivant : https://journee-alimentation-hopital.org/