Toutes les personnes âgées ne présentent pas la même perte d’autonomie. Sa sévérité varie en effet selon les individus, pouvant aller d’une légère difficulté à effectuer les gestes du quotidien à une dépendance totale nécessitant une assistance constante. Afin de déterminer le niveau de perte d’autonomie d’une personne âgée et pouvoir ainsi lui proposer une prise en charge adaptée, des professionnels du secteur médico-social la soumettent à une évaluation. Cette évaluation, basée sur la grille nationale AGGIR, permet de classer la personne âgée dans l’un des six Groupes Iso-Ressources (GIR) et sert également de base au calcul de l’APA. Mais à quoi correspond précisément le Gir 3 et quelles sont les aides auxquelles il donne droit ?
Le GIR est une mesure officielle en France, qui permet de définir le degré de dépendance d’une personne âgée. Il existe six niveaux de GIR, le GIR 1 correspondant au niveau de dépendance le plus lourd tandis que le GIR 6 caractérise les seniors parfaitement autonomes.
Le GIR 3 correspond au troisième niveau de dépendance de la grille AGGIR. Il s’agit de personnes âgées dont les facultés mentales sont conservées mais qui sont en partie dépendantes sur le plan physique.
Elles ont besoin d’être assistées plusieurs fois par jour pour des gestes du quotidien comme :
- préparer les repas,
- s’habiller,
- faire sa toilette…
Elles rencontrent également des difficultés à gérer seules leur hygiène liée à l’élimination, tant urinaire que fécale.
Cependant, les personnes âgées en GIR 3 restent capables de prendre des décisions et d'interagir avec leur entourage. Elles sont généralement capables de communiquer à distance et d’alerter les secours en cas de besoin.
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En se basant sur les dix critères de la grille AGGIR, le professionnel “note” la personne âgée selon sa capacité à effectuer seul plusieurs activités du quotidien et dans quelle mesure. Les dix critères évalués sont les suivants :
La cohérence des pensées,
La faculté d’orientation,
L’autonomie pour la toilette,
L’autonomie pour l’habillage,
L’aptitude à préparer ses repas,
L’autonomie pour se rendre aux toilettes,
La difficulté à effectuer les actes dits de transferts (se coucher, s'asseoir, se lever),
La possibilité de se déplacer à l'intérieur de son lieu de vie,
La possibilité de se déplacer à l'extérieur de son lieu de vie,
L’aptitude à communiquer à distance
De A à C, on détermine le besoin d’aide de la personne dans les actes en question.
- La lettre “A” est attribuée lorsque la personne est apte à effectuer seule les gestes mentionnées,
- La lettre “B” est accordée si elle n’est capable d’effectuer ces actes que “partiellement et/ou non correctement”,
- La lettre “C” lui est attribuée si elle “n’est pas en mesure d’effectuer cette action ni complètement ni correctement ni de façon spontanée”.
La somme de tous les résultats pour l’ensemble des dix critères définit le GIR de la personne et donc son degré général de perte d’autonomie, de dépendance ou d’autonomie.
L'évaluation du GIR d'une personne âgée dépend de son lieu de vie. À domicile, c'est généralement l'équipe médico-sociale du département qui se déplace pour évaluer l'autonomie de la personne à l'aide de la grille AGGIR, une évaluation souvent réalisée lors d'une demande d'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie) à domicile. En EHPAD ou en USLD, c'est principalement le médecin coordonnateur de la maison de retraite qui est responsable de l'évaluation, en utilisant également la grille AGGIR, que ce soit à l'admission ou lors de réévaluations régulières.
Un professionnel du médico-social détermine le GIR 3 en évaluant la capacité de la personne âgée à accomplir les gestes essentiels du quotidien.
Si la personne âgée en Gir 3 possède généralement ses facultés cognitives et reste cohérente dans ses pensées, elle n’est pas vraiment autonome physiquement et nécessitera une aide au quotidien.
Une personne âgée en GIR 3 peut continuer à vivre chez elle à condition de mettre en place différents dispositifs permettant d’assurer son bien-être et sa sécurité.
Service d’aide à domicile : l’aidant joue un rôle essentiel dans le maintien à domicile de son proche âgé. Toutefois, il est conseillé de solliciter des services à domicile, comme une aide à domicile ou une auxiliaire de vie, afin d’alléger sa charge et de garantir un accompagnement de qualité.
L’adaptation du logement : certains aménagements du domicile comme des barres d’appui et l’installation d’une douche à l’italienne facilitent l’autonomie de la personne âgée et le travail de l’aidant familial ou professionnel. Certaines aides comme l’APA à domicile ou MaPrimAdapt’ aident justement au financement de ces aménagements.
Des soins infirmiers à domicile (SSIAD) : les soins infirmiers à domicile pour une personne en GIR 3 incluent l’aide à l’hygiène, le suivi médical, la gestion des traitements et la prise en charge des plaies. Assurés par des infirmiers ou des SSIAD, ils contribuent au bien-être du senior et permettent de maintenir son autonomie à domicile tout en assurant une surveillance médicale adaptée.
Une personne en GIR 3 peut également choisir d’être prise en charge au sein d’une maison de retraite médicalisée de type EHPAD ou USLD. Elle pourra y recevoir les soins adaptés et une attention de tous les instants grâce à une équipe soignante pluridisciplinaire avec un médecin coordonnateur, des infirmières, des aides-soignantes ainsi que des intervenants externes comme des kinésithérapeutes et des ergothérapeutes pour stimuler ses capacités physiques. En établissement, on profite également d’une vie sociale active et de l’organisation de sorties, d’ateliers et d’activités ludiques et thérapeutiques.
Pour savoir quelles sont les maisons de retraite les plus adaptées à un GIR 3 et connaître les places disponibles, vous pouvez faire appel à l’un des conseillers de Retraite Plus au 0800 941 340 ou remplir le formulaire prévu à cet effet sur le site. Ce service est sans engagement et gratuit pour les familles.
Il est également tout à fait possible pour une personne de GIR 3 de vivre en habitat partagé pour seniors. Il est recommandé dans ce cas de choisir une colocation partagée accompagnée permettant de bénéficier de services à domicile et de la présence d’une voire de plusieurs auxiliaires de vie au sein de la colocation.
Les personnes âgées classées en GIR 3 peuvent bénéficier de différentes aides financières pour couvrir les frais liés à la prise en charge de leur perte d’autonomie à domicile ou en structure d'accueil.
L’une des principales aides financières de l’État prenant en charge la dépendance est l’APA. Elle est accordée aux personnes âgées de 60 ans et plus justifiant d’une perte d’autonomie classée en GIR 1, GIR 2, GIR 3 et GIR 4.
Les personnes âgées qui vivent à domicile, en colocation seniors ou en résidence services, peuvent faire une demande d’APA à domicile. Elle permet de régler des dépenses liées à des services, à l’adaptation du lieu de vie ou pour l’achat d’équipements nécessaires au maintien à domicile malgré une dépendance.
Quel est le montant de l’APA à domicile pour les GIR 3 ?
L’attribution de l’APA n’est pas soumise à conditions de ressources mais le montant attribué sera fonction des ressources du demandeur. Ainsi, si ses revenus mensuels dépassent 918.29 euros (en 2025), une participation peut lui être demandée pour financer son plan d’aide.
Le montant de l’APA dépend également du GIR du demandeur. Au 1er janvier 2025, les plafonds de l’APA ont été fixés à :
- 2 045,56 € pour le GIR 1,
- 1 654,18 € pour le GIR 2,
- 1 195,67 € pour le GIR 3,
- 797,96 € pour le GIR 4.
Ces plafonds peuvent être majorés si :
- L’aidant du bénéficiaire de l’APA a besoin de répit,
- L'aidant est hospitalisé.
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Lire aussi :Comment remplir un dossier de demande d’APA à domicile ?
L’APA en établissement peut être demandée si l’on vit en EHPAD ou en USLD. Dans ce cas, l’APA sert à payer une partie ou la totalité du tarif dépendance en EHPAD, hormis le ticket modérateur qui reste à la charge du résident.
Quel est le montant de l’APA en établissement pour les GIR 3 ?
Le coût de la dépendance en maison de retraite médicalisée varie selon le niveau de perte d'autonomie, évalué par le GIR.
Ainsi, trois tarifs sont appliqués :
- un tarif élevé pour les personnes très dépendantes (GIR 1-2),
- un tarif intermédiaire pour une dépendance modérée (GIR 3-4)
- un tarif réduit pour les personnes autonomes (GIR 5-6).
L'APA en établissement aide à couvrir une partie de ces frais, en tenant compte :
- de vos revenus,
- du tarif correspondant à votre GIR.
Les personnes âgées classées en GIR 3 vivant en maison de retraite peuvent bénéficier de l’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH) pour couvrir tout ou partie de leurs frais d'hébergement, sous réserve de conditions de ressources. Cette aide est généralement versée directement à l’établissement afin de réduire le reste à charge du résident.
Des aides au logement, comme l’Aide Personnalisée au Logement (APL) ou l’Allocation de Logement Sociale (ALS), sont également disponibles pour les personnes à revenus modestes. L’APL concerne les logements conventionnés, tandis que l’ALS s’adresse aux résidents d’établissements non conventionnés.
Pour le maintien à domicile, des aides spécifiques existent. Certaines caisses de retraite proposent des aides pour financer des services d’aide à la personne ou des aménagements du domicile. Par ailleurs, des dispositifs locaux, mis en place par les départements ou les municipalités, peuvent être mobilisés selon les besoins.
Enfin, des avantages fiscaux permettent de réduire le coût des services à domicile. Le crédit d’impôt sur l’emploi d’une aide à domicile offre un remboursement partiel des dépenses engagées pour l’accompagnement de la personne âgée en perte d’autonomie.
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