Comprendre la maladie de Parkinson


Accueil > Santé seniors > La maladie de Parkinson

Tremblements, rigidité musculaire, fatigue excessive et troubles cognitifs… La maladie de Parkinson entraîne une variété de symptômes handicapants, qui évoluent de manière progressive et qui impactent significativement le quotidien des personnes touchées. Mais quels sont les mécanismes responsables de cette maladie ? Quels sont les symptômes les plus courants et les traitements existants ? Zoom sur cette affection neurodégénérative qui touche près de 12 millions de personnes à travers le monde.    

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est une affection neurologique chronique qui touche le système nerveux central. Elle se caractérise principalement par des troubles moteurs, mais elle peut également engendrer d’autres symptômes affectant la qualité de vie des patients

 

 

 

 

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est une affection neurologique chronique qui touche le système nerveux central. Elle se caractérise principalement par des troubles moteurs, mais elle peut également engendrer d’autres symptômes affectant la qualité de vie des patients

 

Les mécanismes de la maladie de Parkinson 

La maladie de Parkinson est due à la dégénérescence progressive des neurones dans une zone spécifique du cerveau : la substance noire. Ces neurones produisent de la dopamine, un neurotransmetteur qui joue un rôle essentiel dans le contrôle de nombreuses fonctions de l’organisme tels que les mouvements ou la cognition. Lorsque ces cellules meurent, le taux de dopamine diminue, ce qui entraîne l’apparition des troubles typiques de la maladie.

La dégénérescence des neurones à dopamine s’accompagne souvent de l’accumulation d’une protéine anormale, l’alpha-synucléine, qui forme des agrégats appelés corps de Lewy. Ces dépôts perturbent le bon fonctionnement des neurones et participent à l’évolution de la maladie de Parkinson.

 

Quels sont les causes et facteurs de risque de la maladie de Parkinson ?

Les causes exactes de la maladie de Parkinson ne sont pas totalement élucidées. Toutefois, plusieurs hypothèses ont été avancées.

 

Le facteur génétique

La maladie de Parkinson survient généralement de façon sporadique, c’est-à-dire, de façon imprévisible et aléatoire, sans lien évident avec des antécédents familiaux. Cependant, selon l’Inserm, 15% des cas ont une origine génétique.

Les facteurs environnementaux 

Une exposition prolongée à certains produits chimiques, comme les pesticides, solvants ou métaux lourds, pourrait favoriser l’apparition de la maladie de Parkinson. Toutefois, cette seule exposition ne suffit pas : elle agit en interaction avec des prédispositions individuelles.

Les chercheurs étudient également l’impact de la pollution atmosphérique comme facteur de risque potentiel.

 

Le vieillissement 

L’âge est le principal facteur de risque de la maladie de Parkinson, avec une incidence accrue après 60 ans. Le vieillissement serait à l’origine d’un dysfonctionnement des mécanismes cellulaires ce qui pourrait favoriser l’apparition de la maladie.

Reconnaître les symptômes de la maladie de Parkinson

Les symptômes de la maladie de Parkinson varient selon les patients, mais on distingue généralement quatre troubles moteurs caractéristiques.

 

Les tremblements au repos 

Souvent asymétriques, les tremblements touchent généralement les mains mais peuvent aussi s’étendre aux pieds, à la jambe, à la mâchoire ou au menton. Ils surviennent au repos et s’estompent lors des mouvements. Les tremblements parkinsoniens peuvent être aggravés par les émotions fortes, le stress ou la fatigue.

La rigidité musculaire (hypertonie)

Les personnes âgées atteintes de la maladie de Parkinson ont une sensation de raideur dans les membres. Cette sensation peut être éprouvée d’un seul côté du corps ou des deux côtés et apparaître au niveau des muscles des membres supérieurs (épaules, bras…) et inférieurs (jambes, chevilles…).

En plus d’être désagréable, cette rigidité est souvent associée à : 

  • des douleurs articulaires et musculaires, 

  • une posture voûtée, 

  • une diminution de l’amplitude des mouvements,

  • un visage figé et moins expressif (hypomimie).

 

La lenteur des mouvements (bradykinésie ou akinésie)

La bradykinésie est l’un des symptômes moteurs principaux de la maladie de Parkinson. Elle se manifeste par :

  • Une difficulté à initier des mouvements, comme se lever d’une chaise ou commencer à marcher.

  • Un ralentissement des gestes du quotidien : boutonner une chemise, écrire (micrographie) ou attraper un objet devient plus long et laborieux.

  • Une perte d’automatisme des mouvements avec une diminution de certains gestes inconscients, comme balancer les bras en marchant ou cligner des yeux.

 

Autres symptômes de la maladie de Parkinson

D’autres symptômes (moteurs et non moteurs) peuvent accompagner la maladie de Parkinson :

  • Des troubles de l’équilibre et de la posture,

  • Une fatigue intense,

  • Des hallucinations,

  • Des troubles du sommeil,

  • Une dépression, du stress et de l'anxiété,

  • Des troubles de la déglutition (dysphagie),

  • Des contractions musculaires involontaires, prolongées et parfois douloureuses (dystonie).

La maladie de Parkinson évolue en plusieurs stades au cours desquels les symptômes ont tendance à s’intensifier. On ne peut cependant pas définir de “schéma” précis quant à sa progression car la nature, l’évolution et la sévérité des symptômes varient selon les patients.

 

Le saviez-vous ? La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans divers mécanismes moteurs, psychiques et comportementaux. 

Elle est aussi appelée “hormone du bonheur" car elle est libérée dans le cerveau lors d’expériences agréables telles que manger un aliment savoureux ou écouter une chanson que l’on apprécie. Aussi, la disparition des neurones à dopamine est souvent associée à de l’anxiété, une dépression et un manque de motivation.

 

 

L’isolement social, conséquence invisible de la maladie de Parkinson

A cause de la multitude de symptômes qu’ils éprouvent et de l’handicap que cela génère, les malades de Parkinson ont tendance à s’isoler. La perte de mobilité et les tremblements les poussent à renoncer à une vie sociale active. Certains ont l’impression d’être un poids pour leur entourage et se renferment. D’autres préfèrent rester chez eux pour ne pas avoir à affronter le regard des autres. 

Cet isolement n’est pas sans conséquence sur leur santé mentale, déjà mise à rude épreuve par la maladie. 

 

Le diagnostic de la maladie de Parkinson

Il n’existe pas de test unique pour dépister la maladie de Parkinson. Le médecin généraliste - ou le neurologue - s’appuie sur différents éléments pour valider ou invalider leur diagnostic.

L’examen clinique

Le médecin interroge le patient sur ses antécédents médicaux puis évalue ensuite la présence de symptômes caractéristiques de la maladie de Parkinson à savoir : 

  • les tremblements au repos, 

  • la rigidité des membres, 

  • la lenteur des mouvements. 

 

Si ces symptômes se manifestent plus d’un côté du corps que de l’autre peut faire pencher le diagnostic en faveur de la maladie de Parkinson.

Le médecin recherche également la présence de symptômes non moteurs comme les troubles du sommeil, de l’odorat et du comportement. 

 

 

Le test à la Lévodopa

Pour confirmer son diagnostic, le médecin peut prescrire à son patient un médicament à base de Lévodopa, qui permet de compenser le déficit de dopamine dans le cerveau. 

Si le traitement améliore les troubles moteurs, cela confirme souvent le diagnostic de la maladie de Parkinson.

Des examens complémentaires (prise de sang, IRM, scintigraphie cérébrale) peuvent être également réalisés pour exclure d’autres pathologies.

 

Vous voulez en savoir plus ? Téléchargez gratuitement notre guide sur la maladie de Parkinson




La prise en charge de la maladie de Parkinson

La prise en charge de la maladie de Parkinson repose sur des traitements médicamenteux et non médicamenteux permettant de réduire les symptômes et d’améliorer la qualité de vie des malades.

 

Traitements médicamenteux

Le traitement repose principalement sur des médicaments symptomatiques visant à compenser le manque de dopamine dans le cerveau :

  • La Lévodopa ou L-Dopa, transformée en dopamine dans le cerveau.

  • Les agonistes dopaminergiques, qui imitent l’action de la dopamine.

  • Les inhibiteurs enzymatiques, qui prolongent l’effet de la dopamine.

 

Effets secondaires des médicaments antiparkinsoniens

Les médicaments prescrits chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ont un effet symptomatique et permettent notamment d’améliorer les troubles moteurs. Cependant, ces médicaments peuvent aussi engendrer des effets secondaires indésirables tels que : 

  • des nausées et vomissements,

  • une hypotension orthostatique,

  • une dyskinésie (mouvements involontaires),

  • des troubles du comportement,

  • une somnolence excessive.

 

Si vous ressentez l’un ou plusieurs de ces effets secondaires, n’hésitez pas à en parler à votre neurologue. Un ajustement de votre traitement est peut-être nécessaire.

 

Solutions complémentaires

D’autres approches peuvent compléter la prise en charge de la maladie de Parkinson :

  • La kinésithérapie pour améliorer la mobilité.

  • L’orthophonie pour les troubles de la parole.

  • Une activité physique régulière (yoga, tai-chi, danse..).

  • Un alimentation équilibrée pour limiter la constipation et préserver la santé cérébrale.

 

La recherche avance…

Actuellement, la maladie de Parkinson est incurable. Il est donc possible d’en atténuer les symptômes (dans une certaine mesure), mais pas d’en guérir. Cependant, de nouveaux traitements contre la maladie de Parkinson pourraient bien changer la donne.

Les chercheurs explorent en effet des pistes prometteuses telles que la thérapie génique qui permettrait de restaurer la production de dopamine ou la transplantation de cellules souches qui permettraient de remplacer les neurones endommagés.

Une source d’espoir pour les 12 millions de malades à travers le monde…

 

La prise en charge en EHPAD

La maladie de Parkinson est très handicapante. Au fil du temps, les patients perdent de plus en plus en autonomie et ont besoin d’aide pour les gestes les plus simples du quotidien. En dépit de leurs efforts, les aidants familiaux ne sont pas toujours en mesure d’assumer une telle charge. C’est pourquoi, un accueil en EHPAD peut parfois être nécessaire pour soulager les proches et garantir au malade une prise en charge adaptée.

La prise en charge en établissement comprend :

  • Un suivi médical et médicamenteux personnalisé.

  • Un accompagnement pour les activités du quotidien.

  • Des séances de rééducation et de stimulation cognitive.

  • Un soutien psychologique pour le patient et ses proches.

Si vous avez besoin d’aide pour trouver un établissement adapté aux besoins spécifiques de votre proche âgé, vous pouvez consulter l’annuaire des maisons de retraite que nous mettons à votre disposition ou contacter directement l’un de nos conseillers au 0800 941 340.

 

Peut-on prévenir la maladie de Parkinson ?

Bien que l’on ne puisse pas totalement prévenir la maladie de Parkinson, certaines habitudes de vie pourraient réduire le risque de la développer :

  • Adopter une alimentation riche en antioxydants (fruits, légumes, thé vert).

  • Pratiquer une activité physique régulière.

  • Stimuler son cerveau (lecture, jeux de réflexion).

  • Éviter l’exposition aux pesticides et aux métaux lourds.

Maladie de Parkinson : chiffres clés et projections

  • Environ 270 000 personnes souffrent de la maladie de Parkinson (ou d’une maladie apparentée) en France*,

  • 27 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année*,

  • Plus de 60 symptômes répertoriés,  

  • Diagnostic établi en moyenne à 58 ans avec un pic entre 85 et 89 ans***,        

  • 17% des patients ont moins de 50 ans**.                                                        

 

La maladie de Parkinson touche environ 12 millions de personnes à travers le monde. Un chiffre alarmant qui devrait doubler d’ici 2050 d’après l’association France Parkinson. En cause : le vieillissement de la population mais aussi l’exposition prolongée aux pesticides.   

 

FAQ : Questions fréquentes sur la maladie de Parkinson

 

À quel âge peut-on être atteint de la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson se manifeste le plus souvent après l’âge de 60 ans. Cependant, 17% des patients ont moins de 50 ans.*

La maladie de Parkinson est-elle héréditaire ?

Dans la majorité des cas, la maladie de Parkinson n’est pas héréditaire. Cependant, certains facteurs génétiques peuvent augmenter le risque de la développer.

Peut-on vivre longtemps avec la maladie de Parkinson ?

L’espérance de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson reste proche de celle du reste de la population**, mais la qualité de vie peut être altérée de façon significative par l’évolution des troubles.

Quelles différences entre maladie de Parkinson et syndrome parkinsonien ?

Le syndrome parkinsonien est un terme générique désignant un ensemble de symptômes moteurs similaires à ceux observés dans la maladie de Parkinson (tremblements, mouvements lents, rigidité musculaire…), mais présentant des causes différentes telles que : 

  • une intoxication par des métaux lourds, 

  • la prise de certains médicaments (neuroleptiques…) 

  • une autre maladie neurologique (maladie d’Alzheimer, démence fronto-temporale, AVC…).

Pour traiter le syndrome parkinsonien, le médecin s’intéresse à sa cause. Il peut également prescrire des médicaments pour atténuer les symptômes. 

 

Sources : 

*Institut Pasteur

**France Parkinson

***Inserm

 

Par l'équipe rédactionnelle de Retraite Plus

Mis à jour le 08/04/25

Vous avez besoin d'une maison de retraite ou EHPAD Parkinson pour vous ou pour votre proche?

Quel type de maison recherchez-vous ?

Dans quel département ?

Quel est votre délai d'urgence ?

Coordonnées pour recevoir ma sélection :

Nous vous informons de l'existence de la liste d'opposition au démarchage téléphonique. Inscription sur bloctel.gouv.fr
Newsletter / Recevez chaque mois l'actu du grand-âge
Fermer

Trouvez un hébergement adapté pour personne âgée