En France uniquement, on recense environ 225 000 nouveaux cas par an avec une prévision pour 2020 avoisinant les trois millions de personnes directement ou indirectement concernées, en comptant plus d'un million de malades. Ces chiffres représentent autant de personnes qui doivent affronter un quotidien différent, la peur de décevoir, la culpabilité et ce, parfois à un âge précoce. Les causes exactes d’apparition de la maladie d’Alzheimer n’ont pas été identifiées à ce jour. Elles associent facteurs génétiques et environnementaux. La science nous apporte une lueur d’espoir avec de nouvelles études et de plus en plus de médecins qui sont d’accord pour affirmer qu’une bonne hygiène de vie et certaines habitudes alimentaires pourraient contrebalancer les risques et prévenir l'apparition de la maladie d'Alzheimer. 

Qu’est-ce que l’Alzheimer précoce ?

Environ 20 à 30 000 personnes en France sont touchées par un Alzheimer précoce. Moins connue du grand public, cette forme particulièrement pénible de la maladie survient avant 60 ans et fait souvent l’effet d’un cataclysme dans l’entourage de la personne qui est généralement encore active professionnellement et socialement. Elle nécessite la plupart du temps un accompagnement psychologique et des aides spécifiques. L’intéressé ressent rapidement une gêne au travail, une baisse d’efficacité et d’autres troubles qui passent rarement inaperçus auprès de l’entourage. Cependant, un diagnostic peut parfois être retardé par certains symptômes dépressifs qui cachent la présence de la maladie. Il est important de consulter le plus rapidement possible afin d’être accompagné au mieux et de bénéficier du traitement symptomatologique optimal.

Comment expliquer la déclaration de la maladie chez certaines personnes?

Selon les différentes études effectuées à ce jour, la maladie d’Alzheimer proviendrait davantage d’une concomitance de différents facteurs environnementaux, factuels et génétiques que d’une raison en particulier.

L’hérédité

Les formes héréditaires de la maladie sont très rares, moins de 1% des cas, et sont mises en exergue surtout lorsqu’elle se déclare de manière précoce, à savoir avant 60 ans.  On connaît à l’heure actuelle 3 gènes différents responsables de ces formes héréditaires. Une anomalie concernant l’un de ces 3 gènes de l’un des deux parents suffit à entrainer l’apparition de la maladie qui se développera obligatoirement avant 65 ans. Cependant, être porteur de l’un de ces gènes ne signifie pas que l’on développe forcément la maladie. Il s’agit d’une prédisposition, c’est-à-dire d’un facteur de risque plus élevé chez certaines personnes.

Autres facteurs de risque

Les études sur la maladie d’Alzheimer dans le monde ont permis d’identifier sept facteurs de risque qui pourraient être à l’origine de près de la moitié des cas de maladie d’Alzheimer. Par ordre d’influence, on relève le faible niveau d’instruction, le tabagisme, la sédentarité, la dépression, l’hypertension artérielle, enfin, l’obésité et le diabète, dans une moindre mesure. 

Par ailleurs, une récente étude a confirmé que le fait de vivre dans des lieux présentant une pollution atmosphérique élevée augmentait le risque de développer la maladie d'Alzheimer et d'autres démences. 

En agissant directement sur ces facteurs de risque, on pourrait donc protéger son cerveau de la maladie d’Alzheimer. En d’autres termes, il est impératif de veiller à une bonne hygiène de vie, à une activité intellectuelle et physique régulière ainsi qu’à une alimentation équilibrée.

Peut-on prévenir la maladie d'Alzheimer avec un mode de vie différent ?

La maladie se manifeste par deux types de lésions des neurones qui sont déjà présentes avant l’apparition des premiers symptômes :  les plaques amyloïdes et la dégénérescence neurofibrillaire. Ces deux lésions correspondent à des amas de protéines qui se forment lors du processus normal du vieillissement. Cependant, dans les démences de type Alzheimer, ces protéines s’accumulent en beaucoup plus grande quantité.

Selon l’avis de nombreux médecins, un régime alimentaire méditerranéen riche en poisson, fruits et légumes ferait considérablement diminuer les risques de développer la maladie d’Alzheimer et sont également très bénéfiques pour le cœur.  

En effet, la consommation de poissons gras et d’antioxydants que l’on trouve notamment dans les fruits et légumes peut s’avérer très efficace contre l’excès de radicaux libres qui provoque la mort des neurones. 

Parmi les nombreuses études effectuées à ce sujet, certains chercheurs ont pu prouver que des participants qui avaient une prédisposition génétique élevée de développer la maladie d'Alzheimer et ayant adopté un mode de vie « favorable » présentaient un risque de 32 % inférieur de développer une démence, toutes causes confondues, par rapport à ceux adoptant un mode de vie « défavorable ».

Précisons que les traitements médicamenteux prescrits à l’heure actuelle dans les cas de maladie d’Alzheimer visent essentiellement les symptômes et non les causes de la maladie. Certaines études ont pourtant permis de mettre en évidence un effet protecteur de médicaments anti-inflammatoires pris sur du long terme.  

Ainsi, les préconisations des médecins concernant nos habitudes alimentaires et notre hygiène de vie reviennent à nouveau sur le devant de la scène. Des menus équilibrés, des repas variés et sains ainsi qu’une activité régulière nous protègeraient d’un grand nombre de maux et de dysfonctionnements établis ou encore inconnus à ce jour.